Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a réagi, hier, à Alger, aux mouvements de protestation en Kabylie contre le refus de l'APN de promouvoir la langue amazigh, il a estimé qu'il s'agit «d' une man?uvre démagogique».En marge de la cérémonie de signature du pacte de partenariat public-privé entre la tripartite (Gouvernement, patronat et UGTA), au siège de la centrale syndicale à Alger, le Chef de l'Exécutif a expliqué, dans un point de presse répondant à une question d'un journaliste, que le mouvement de protestation que connait dernièrement la région de la Kabylie «n'est en fait qu'une man?uvre démagogique». S'exprimant en langue amazigh, Ahmed Ouyahia a rappelé que cette dernière « est enseignée dans 38 wilayas, et fait partie depuis neuf ans déjà des examens du BEM, et depuis neuf ans des épreuves du baccalauréat ». Par ailleurs, le Premier ministre a noté que « le budget de l'Etat pour l'éducation est partagé entre plusieurs matières dont la langue amazigh », rappelant à l'ordre, dans ce sens, « ceux qui disent qu'il faut un budget pour l'enseignement du Tamazight mentent ». Il a tenu, notamment, à répondre à ceux qui « disent que l'Etat n'est pas pour la langue Amazigh, cette dernière est étudiée en licence et master dans huit facultés, et doctorat dans trois universités en Algérie ». Ahmed Ouyahia a également confirmé «qu' il y'a dix centres de recherches en Tamazight, ce qui dépasse le nombre qui a été stipulé dans la Constitution ». Toujours dans le même sujet, le Chef de l'Exécutif à interpeller les médias, ainsi que la classe politique « à faire passer le message à ceux qui doutent, que l'Etat n'a pas oublié la langue Amazigh ». Pour finir, il a signifié que ces personnes « utilisent les citoyens de Bejaïa, Tizi Ouzou et Bouira afin de semer le feu dans le pays pour leurs propres intérêts ». Pour rappel, les gens de la région de la Kabylie protestent, et ce depuis quelques semaines, contre la décision de la commission des Finances de l'Assemblé populaire nationale d'accepter une proposition d'amendement portant sur la promotion de la langue amazigh et sa généralisation dans l'enseignement à l'échelle nationale. Le Premier ministre qui animait un point de presse avait présidé avant, la cérémonie de la signature de la Charte relative au Partenariat Public-Privé. Cette cérémonie, qui s'est déroulera au siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a vu également la participation des organisations patronales publiques et privées concernées. Pour rappel, après la mise en place de la Tripartite en 1991, le gouvernement, l'UGTA et le Patronat avaient signé en février 2014, le Pacte national économique et social de croissance avec comme objectifs notamment l'accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l'amélioration du climat des affaires, la protection sociale et l'amélioration du pouvoir d'achat.
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Posté Le : 24/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zahra Kefane
Source : www.lnr-dz.com