Mouvement de protestation des travailleurs

Ils revendiquent l'amélioration de leurs conditions de travail.Sous la direction du bureau local de Chlef du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), les travailleurs de l'hôpital de Chorfa, toutes catégories professionnelles confondues, multiplient, depuis plusieurs jours, des mouvements de protestation pour se faire entendre. Ensemble, ils réclament de meilleures conditions de travail au sein de leur établissement.
D'après leurs témoignages, les problèmes auxquels ils sont quotidiennement confrontés sont nombreux et délicats, surtout avec la crise sanitaire qui secoue actuellement le pays. "Notre établissement est en train de connaître une situation désastreuse compte tenu de la gestion qui y est assurée par certains des responsables. Une gestion que nous qualifions tous de mauvaise à tous les niveaux, puisqu'elle est à l'origine de la dégradation presque totale de toutes nos conditions de travail", lancent de nombreux travailleurs plusieurs fois rassemblés devant l'entrée principale de l'hôpital de Chorfa.
Parmi les revendications également évoquées par les mêmes protestataires, la marginalisation des compétences et les affectations anarchiques et arbitraires répétées des cadres qui pourraient donner, selon eux toujours, satisfaction à l'ensemble des services de l'hôpital et de ses malades aussi, s'ils étaient considérés et respectés en tant que cadres (administratifs, médecins ou encore paramédicaux). "Aussi, nous regrettons amèrement l'absence de dialogue de la part de notre administration de tutelle, malgré nos multiples interventions officielles engagées par nos soins uniquement dans le but d'améliorer les conditions de travail de tous les travailleurs, ce qui se répercuterait sans aucun doute positivement sur la santé des malades que nous accueillons en grand nombre tous les jours. Nous réclamons également la prime de risque de contamination attribuée au personnel soignant qui tarde à venir et la régularisation définitive de la situation professionnelle des travailleurs ayant fait l'objet de sanctions abusives", ajoutent les mêmes protestataires, qui comptent élargir leur mouvement revendicatif dans le cas où leurs responsables hiérarchiques continueraient de les ignorer ou de prendre des sanctions disciplinaires à leur encontre tout simplement parce qu'ils ont osé dénoncer cette situation, d'après leurs dires. Soulignons qu'aucun des responsables de l'établissement n'a souhaité répondre à nos questions afin d'apporter plus d'éclairage sur ce sujet.
AHMED CHENAOUI