Algérie

Mouvement de protestation des forces de l'ordre à Ghardaïa



Mouvement de protestation des forces de l'ordre à Ghardaïa
Des policiers en uniforme qui organisent une marche pour des revendications socioprofessionnelles, du jamais vu en Algérie. Auparavant, les forces de sécurité en Algérie (tous corps confondus) nous ont habitués au respect strict des lois de la République, l'obéissance envers leurs supérieurs et surtout à la discipline dans l'exercice de leurs fonctions.Malheureusement, le débrayage à Ghardaïa des «hommes en bleu» a laissé la porte ouverte à toutes les spéculations sur l'éventuel complot contre la personne du premier patron de la direction générale de la Sûreté nationale. Plusieurs facteurs démontrent que l'action des forces de l'ordre à Ghardaïa n'est pas un simple mouvement de protestation organisé spontanément, consécutivement à un fait inattendu. Sinon, comment peut-on expliquer que les forces de l'ordre ont choisi ce moment précis, à savoir la reprise des échauffourées entre les deux communautés pour organiser une marche, la première du genre en Algérie. Les meneurs de ce débrayage sont-ils au moins conscients de la dangerosité de ce dysfonctionnement qui aurait pu être exploité par certaines parties pour accomplir leurs sales méfaits ' Si l'objectif de cette manifestation était réellement la revendication professionnelle, une simple demande signée par les intéressés ou une pétition de l'ensemble auraient été suffisantes pour attirer l'attention des responsables de la direction générale de la Sûreté nationale. Bien avant, ils auraient également pu saisir leur hiérarchie par écrit sur les éventuels problèmes rencontrés dans l'exercice de leurs fonctions. Sauf erreur de notre part, rien n'a été fait à ce sujet, ce qui explique que les raisons de ce débrayage avaient d'autres objectifs que celui des revendications socioprofessionnels. Il suffit simplement de lire les pancartes brandies par les policiers, réclamant le départ du DGSN pour comprendre que les forces de l'ordre ont été manipulées, préparées et encouragées à manifester. Il y a également plusieurs zones d'ombre dans cette affaire surtout lorsque les protestataires ont réclamé la présence du ministère de l'Intérieur et non pas celle de leur premier responsable ' Contrairement à leurs collègues, certains éléments de la police à Ghardaïa ont indiqué que ce débrayage n'a rien à voir avec les revendications socioprofessionnelles. Selon ces derniers, la situation désastreuse qui prévaut dans cette région est à l'origine de ce mouvement de protestation. Si tel est le cas, en quoi alors le directeur général de la Sûreté national est concerné ' Pourtant, nous n'apprenons rien à personne que ces dernières années, ce sont les forces de sécurité tous corps confondus qui ont été contraintes de combler le grand vide du pouvoir exécutif. Mise à part quelques portefeuilles, les forces de sécurité interviennent pratiquement dans la majorité des secteurs pour calmer la colère des citoyens. En somme, le débrayage de forces de l'ordre à Ghardaïa est entouré de plusieurs zones d'ombre qui restent à élucider.




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