Les ingénieurs du CTC Centre poursuivent leur grève. Un rassemblement a été organisé jeudi au siège de l'institution, à Hussein Dey (Alger) par les employés de la direction rejoints par leurs collègues d'autres wilayas.«17 ingénieurs du CTC ont été convoqués mercredi matin par le tribunal, dont les 5 suspendus. L'avocat de la défense a demandé un rapport de l'audience. Le procès se tiendra le 20 avril. On s'étonne de l'acharnement contre nos collègues, notamment le syndicaliste Djamel Taleb, licencié au mépris de la réglementation sur décision de M. Tebboune, ministre de l'Habitat.Le syndicaliste, accusé de s'être retiré et qui n'a donc plus de prise sur les événements, devrait, comme le stipule la loi sur les conflits du travail, être entendu par la commission de discipline paritaire», regrette une source interne qui a requis l'anonymat, de crainte de représailles.En grève depuis le 9 mars dernier, les travailleurs du CTC- Centre, qui couvre 12 wilayas, contestent la «révision à la baisse des salaires par la nouvelle convention et l'interruption des négociations».Les protestataires regrettent le manque d'engagement de leur direction, de l'UGTA et de leur tutelle : «Ni l'UGTA, ni l'Inspection du travail, ni la direction ne se sont manifestés pour permettre la reprise des négociations entre les deux parties. Le nouveau directeur régional, Akcem, qui cherchait un rapprochement avec les travailleurs pour l'apaisement, découvre qu'il n'a pas carte blanche. Mais il semble que la direction est prête pour les négociations prévues pour dimanche (demain). Les travailleurs sont partagés entre marquer une pause d'une journée dimanche et poursuivre la grève en parallèle aux négociations.»Les protestataires interpellent le secrétaire de l'UGTA, Sidi Saïd, pour «permettre un dialogue serein et éviter le pourrissement».La poursuite du mouvement de protestation des ingénieurs du CTC-Centre risque de bloquer de plusieurs projets publics. «Les ingénieurs assure le service minimum. A Médéa, nos ingénieurs ont arrêté leur mouvement pour expertiser les bâtiments suite au dernier séisme. Les ingénieurs interviennent sur des projets. Les maîtres d'ouvrage, à l'instar de l'OPGI et de l'Agence nationale des autoroutes, qui étaient très compréhensifs, s'impatientent maintenant», indique un ingénieur, qui affirme que le projet de la Grande Mosquée ne risque pas d'être touché par le débrayage, les ingénieurs qui y sont associés (12) ne participent pas au mouvement.Restructuré dans une «mono-entreprise», le CTC/DRC, présent dans 9 wilayas du Centre, compte 14 agences. Fonctionnant avec 130 ingénieurs en génie civil (95% de l'effectif), le plan de charge actuel de l'organisme est estimé à plus de 1000 projets, dont celui de la Grande Mosquée. Contacté, le ministère de l'Habitat «n'a pas d'éclaircissements à donner». «Je n'ai pas d'éclaircissements à donner. Je ne suis pas le dossier», s'est contenté d'indiquer à El Watan le chargé de la communication, Ahmed Madani.
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Posté Le : 16/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com