Mouvement Barakat

Les militants du mouvement Barakat n'ont pas réussi, hier, à tenir leur rassemblement prévu devant la Grande-Poste, à Alger, pour exprimer leur soutien aux chômeurs incarcérés à Laghouat. Très nombreux, des policiers en tenue et en civil ont encerclé le lieu où devait se tenir, à 13h, la manifestation de cette organisation et empêché ses partisans de se regrouper.Des militants de Barakat ont été arrêtés et embarqués par les policiers, qui guettaient leur moindre apparition, avant même qu'ils n'atteignent le lieu de leur rassemblement. C'est ainsi que plusieurs militants de ce mouvement, dont Amira Bouraoui, ont été arrêtés et embarqués vers des commissariats d'Alger. Nous avons appris que cinq parmi eux, au commissariat de Rouiba (banlieue est d'Alger), ont été libérés dans l'après-midi d'hier.Toutefois, on ignore le nombre exact de ces arrestations, vu que celles-ci ont été opérées dans plusieurs endroits de la capitale, dont la gare routière de Kharrouba, selon un militant de Barakat. Le mouvement Barakat a décidé de cette action pour dénoncer le fait que «dix militants pour la défense des droits humains et pour la défense des droits des chômeurs sont arbitrairement incarcérés à la prison de Laghouat».Il appelle à la libération «immédiate» des militants de Laghouat et du journaliste Abdelhaï Abdessami «injustement incarcéré à la prison de Tébessa depuis 19 mois sans l'ouverture d'un procès équitable». Ce mouvement, né à la veille de la dernière élection présidentielle d'avril 2014 et qui s'est opposé à un 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika, estime que «le pouvoir despotique veut faire taire toutes les voix libres de la nation à travers un procès digne des périodes de l'Inquisition». C'est ainsi qu'il appelle à manifester pour empêcher que «ces militants croupissent en prison». Pour le mouvement Barakat, «ils défendent les intérêts de la nation et l'avenir des générations futures».