Algérie

Mouvement associatif



Mouvement associatif
Constat ? Aujourd'hui, on constate de plus en plus une démission morale de la société civile due en grande partie à l'intronisation du politique dans le domaine associatif, ce qui a généré des malentendus et des incompréhensions.Tahar Dilmi, membre de l'Assemblé populaire de la wilaya d'Alger et affilié à l'UGCAA a fait ce constat hier, à l'occasion de la tenue d'une conférence de presse au siège de l'UGCAA sur le thème?«La relation entre la société civile et le Conseil populaire de l'APC». Au cours de la conférence, l'intervenant a fait un constat assez amer de la réalité du mouvement associatif, le qualifiant de véritable mascarade. Selon lui, le mouvement a été détourné de sa vocation après que des groupuscules y ont introduit la courtisanerie et le clientélisme pour le rendre partisan de tel ou tel parti politique, pour satisfaire des intérêts personnels.La différence entre une association crédible et une qui l'est moins devrait se distinguer par sa capacité à mobiliser et sensibiliser toutes les couches de la société et non pas en usant de moyens occultes a-t-il expliqué. Ce qui explique l'amertume et la désaffection du citoyen envers ces associations et partis politiques, selon lui. Les associations se sont plus habituées à l'assistanat et aux subventions qu'à travailler, a-t-il estimé.Dans une autre optique, il a déploré les anciennes lois (trop restrictives), qui ont généré de l'incompréhension et des malentendus entre les élus et les représentants de la société civile. Cette situation a amené les pouvoirs publics à se concerter sur cette problématique en abrogeant les anciennes lois et en promulguant de nouvelles, plus adéquates, pour permettre une meilleure intégration des conseils municipaux, wilayas et la société civile, selon l'orateur.En outre, il a beaucoup insisté sur la formation des associations et la généralisation du principe de la spécialisation. De son côté, Abdelhakim Bettache, président de l'APC d'Alger-Centre, a insinué que les textes de loi actuels sont encore imprécis, ce qui conduit à des erreurs d'interprétation. Il a cité, à titre d'exemple, l'implication de la société civile dans les affaires des élus et leurs prérogatives.De quel droit un comité de quartier impose-t-il la fermeture d'un magasin à 18 heures suite à une simple pétition des habitants ' s'est-il interrogé. Ceci est une ingérence directe dans les affaires des élus, a-t-il déclaré. Il a déploré l'absence du mouvement associatif, en particulier les comités de quartiers, dans les actions de volontariat. Il a cité à titre d'exemple un comité de quartier qui a refusé de nettoyer sa commune malgré que l'APC lui ait fourni tous les équipements et le matériel nécessaires.Par ailleurs, il a préconisé le retour du programme-contrat pour pouvoir suivre et contrôler ces associations.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)