Les moutons importés de Roumanie sont destinés à l'approvisionnement du marché et non pour l'Aïd El-Adha. C'est ce qu'a tenu à préciser l'Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) à travers un communiqué rendu public. « Les moutons importés de Roumanie sont destinés à l'abattage pour l'approvisionnement du marché national en viande ovine, et non à la vente directe au citoyen pour l'Aïd El-Adha», souligne la même source.
Cette mise au point a été formulée par l'ALVIAR -la seule autorité autorisée à importer le mouton- « suite aux informations erronées relayées sur certains réseaux sociaux ». Des informations faisant état de l'importation de moutons de la Roumanie à des fins de vente au citoyen en prévision de l'Aïd El-Adha. L'Algérienne des viandes rouges informe ainsi l'opinion publique que les quotas de moutons importés s'inscrivent dans le cadre de l'opération d'approvisionnement du marché national en viande ovine, en précisant que ces derniers «seront destinés directement à l'abattage sous la supervision des autorités vétérinaires compétentes» et qu' « à ce jour, aucun programme d'importation de moutons destinés à la vente directe au citoyen pour l'Aïd El-Adha n'a été mis en place ». Contacté par nos soins, le vice-président de la Fédération nationale des éleveurs, Amrani Brahim, a affirmé que la décision de recourir à l'importation des moutons destinés à l'abattage ou à la vente « est une décision, je le dis et je redis, salvatrice et qui est venue à temps ». Maintenant, dit-il, « si les autorités ont décidé pour le moment que cette importation soit destinée uniquement à l'abattage, je pense qu'ils sont en train de tester le marché pas uniquement pour l'Aïd El Adha de cette année, mais pour plus tard ». Et d'affirmer : «on verra, car on a encore du temps d'ici l'Aïd El Adha. C'est tout de même deux mois, tout dépendra de l'offre et la demande». De toutes les façons, ajoute notre interlocuteur, la décision d'importer les moutons de Roumanie va sûrement nous permettre de protéger notre cheptel de disparition. Et de rappeler que « notre cheptel a été fortement impacté par les effets de la sécheresse au cours des trois ou quatre dernières années ».
M. Amrani précise que l'objectif de l'opération d'importation est de mettre aussi sur le marché de la viande d'ovins à des prix régulés voire raisonnables et qui ne dépassent pas les 1.200 DA le kg. Mais les prix de la viande locale, dit-il, sont toujours chers, entre 2.500 et 2.800 DA le kg pour la viande ovine.
Notre interlocuteur précise qu'« une baisse des prix importante de notre production locale ne sera effective qu'après deux ou trois ans, le temps de permettre à notre cheptel de se régénérer ». Il explique que les prix obéissent à la règle de l'offre qui est aujourd'hui limitée en matière de viande rouge locale et la demande qui est aujourd'hui importante.
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Posté Le : 23/04/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M. Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com