Algérie - Revue de Presse

Moussa Touati revient sur l?entretien accordé par le chef de l?état à Reuters



« Bouteflika aurait dû intervenir dans la presse algérienne » Le président du Front national algérien a tenu hier au siège de son parti une conférence de presse pour marquer son retour sur la scène médiatique. Constatant un échec du politique en Algérie, Moussa Touati a affirmé que « l?Algérie a d?abord besoin de l?édification d?un Etat de droit au lieu de polémiquer sur qui sera le prochain chef de l?Etat ». Le chef du parti estime ne pas vouloir se prononcer sur la prochaine élection présidentielle avant janvier 2009. « Je ne peux me prononcer avant de savoir quelle révision devra toucher la Constitution et savoir quel rôle sera réservé à chaque pouvoir. A mon avis, il est utile que cette révision renforce le pouvoir judiciaire et son autonomie, seuls garants de l?édification d?un Etat de droit », précise le leader du FNA en refusant de commenter l?entretien accordé par le président de la République à l?agence Reuters le 12 mars dernier. Il aurait été souhaitable que le Président accorde cet entretien à la presse algérienne. Je ne peux considérer l?agence Reuters comme le porte-parole des Algériens, et encore moins notre source d?information », indique Moussa Touati. Ce dernier affirme que son parti se préoccupe actuellement de la situation socioéconomique dont souffre une large majorité du peuple algérien. « J?ai discuté avec de nombreux jeunes qui ont embrassé le christianisme, je trouve qu?il s?agit là d?un appel similaire à celui des candidats à la mort en mer. J?estime que devenir chrétien dans les conditions actuelles est assimilable au phénomène des harraga. La finalité est la même, celle de pouvoir trouver un moyen d?aller de l?autre côté de la Méditerranée. Pour les premiers en obtenant des visas et pour les seconds en sautant dans des embarcations de fortune », a-t-il dit. Dans une évaluation de la vie politique, le leader du FNA dénonce le traitement superficiel des problèmes du pays. « Au lieu de s?occuper d?améliorer l?exercice politique, on se retrouve devant des actions improductives. Il n?y a qu?à voir la gestion de la crise sécuritaire, comment expliquer qu?on nous dise que la paix est revenue et de constater dans la réalité que les choses ne vont pas comme on nous le dit. Le politique a réglé un aspect et a laissé la crise sociale s?accroître et s?aggraver », dira Touati. Abordant la situation interne au parti, le président du FNA a tenu à démentir l?existence d?un mouvement de redressement au sein de son parti. « Les quelques voix qui s?étaient prononcées au nom du FNA pour appeler au soutien d?un troisième mandat pour Bouteflika, sachez qu?elles n?appartiennent pas à notre parti. Il s?agit d?une trentaine ou quarantaine de personnes qui ont été pour certaines exclues, pour d?autres démissionnaires, et d?autres encore n?ayant jamais eu de lien direct ou indirect avec le parti », a-t-il tenu à affirmer en soulignant le caractère clandestin des réunions que ces personnes ont organisées. Sur le chapitre du développement du parti, Moussa Touati a annoncé l?ouverture de représentations du FNA à l?étranger, notamment en France, en Espagne, en Belgique, au Caire et en Syrie.
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