Algérie

Moussa Touati plaide pour la voie référendaire



«Les députés du FNA voteront contre la révision de la Constitution» Dans une lettre adressée au président de la République, le Bureau politique du Front national algérien (FNA) s’oppose à la révision partielle de la Constitution par voie parlementaire et plaide pour un référendum populaire, «conformément à l’article 174 de la loi fondamentale». Certes, le FNA estime dans son message que «la Constitution confère à Bouteflika le pouvoir d’opérer une révision, soit par voie référendaire, soit par les trois quarts (3/4) des voix des membres des deux chambres du Parlement, comme stipulé dans les articles 174 et 176 de la Constitution», si «ce choix ne touche ni aux principes généraux régissant la société algérienne, les droits et les libertés des citoyens, ni aux principaux équilibres des pouvoirs et des institutions constitutionnelles». De par sa position en faveur de la révision de la Constitution par voie référendaire, le parti de Moussa Touati vise, selon sa déclaration politique, à réduire l’écart entre les gouvernants et les gouvernés et éviter aux prochains candidats à la présidentielle une éventuelle polémique ou cafouillage les taxant de vouloir accaparer le pouvoir, en leur épargnant de tomber sous le poids de marchandages, quelle qu’en soit la source. Lors d’une conférence de presse, tenue hier au siège de son parti, Moussa Touati souligne qu’ «il n’est pas question que le FNA appelle à une révision constitutionnelle par voie référendaire et la piétiner au Parlement». Selon lui, les députés du FNA, constitués autour de leur groupe parlementaire, «voteront contre cette voie de fait». D’autant plus, explique-t-il, que «c’est le FNA qui a proposé en 1996, à l’ex-président Liamine Zeroual, de limiter le nombre de mandats à deux». Le porte-parole du FNA se demande «comment se fait-il que le président en exercice attend la fin de son mandat pour proposer une telle option». Cela serait dû, précise-t-il, «à l’immixtion de groupes d’intérêts, notamment économiques, qui veulent nous imposer un tel choix». A ce propos, Moussa Touati plaide pour une charte nationale qui définit, d’après lui, les modes de gestion économique et politique du pays, loin des choix économiques contraignants ni d’option politique confectionnée sur mesure. Dans sa plaidoirie, le président de la 3ème force politique du pays avoue toutefois que son groupe parlementaire apprend toujours en politique mais reste très soudé et discipliné. «Nous sommes un parti jeune qui a récolté quand même 500.000 voix aux dernières législatives. Nous sommes une opposition constructive qui ne plie que devant le peuple et la patrie», conclura M. Touati. Abed Tilioua


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