Moussa Touati bat le rappel de ses militants Partis politiques

Photo : Riad
Par Ali Boukhlef
Moussa Touati mobilise ses troupes. A huit mois des élections législatives, le président du Front national algérien, FNA, multiplie les sorties médiatiques. Les réunions avec les militants de base de sa formation politique sont de en plus nombreuses. «Vous devez mobiliser plus de militants pour être la première force politique du pays en 2012», a recommandé, hier en début d'après-midi, le président du FNA, aux cadres de son parti réunis à Alger. Pour lui, le «FNA sera, en 2012, la première force politique du pays même s'il y aura fraude». «En 2007, vous étiez normalement la première force politique. A cause de la fraude, vous êtes la 3e force. Ce ne sera pas la même chose cette fois», a-t-il encore dit à l'adresse de ses militants. Pour bien préparer les échéances de 2012, le parti de Moussa Touati organise, dès la semaine prochaine, des «meetings de sensibilisation» dans toutes les daïras du pays. Le président du FNA a demandé que «tous les militants soient mobilisés». «Nous réclamons notre droit au changement», a tonné le président du FNA. Selon lui, les réformes en cours sont «anticonstitutionnelles». Il s'est particulièrement attaqué à la loi sur la place de la femme dans les Assemblées. «Ils veulent faire de la femme un citoyen handicapé à qui il faut donner de la sympathie. Les femmes ne doivent pas être réduites à un quota. Puis, ceux qui ont produit cette loi doivent commencer par donner plus de places aux femmes dans les administrations et les postes de responsabilité», a-t-il fulminé. Moussa Touati croit dur comme fer que son parti incarne une vraie opposition. Une opposition «basée sur des idées» et non «un parti de l'administration». Pour cela, il a demandé «à ceux qui sont au pouvoir» de «partir» et de «nous laisser tranquilles». «On leur pardonne tout le mal qu'ils ont fait à ce pays, mais à l'ocacsion du cinquantenaire de l'Indépendance, nous leur demandons de partir et de laisser la place aux jeunes générations», a encore ajouté l'ancien président de l'Organisation des enfants de chouhada. Le président du FNA n'est pas non plus satisfait des résultats de la tripartite. Selon lui, l'augmentation du SNMG ne répond pas à la réalité. «Que le Premier ministre, le secrétaire général de l'UGTA et les patrons regardent ce qu'ils dépensent en un seul repas pour se rendre compte qu'un SNMG à 18 000 DA n'est pas conforme à la réalité», a-t-il dit. Pour lui, la solution est dans l'abandon de l'économie de la rente et le passage à une «économie qui produit des richesses pour les générations futures».