Algérie

Moussa Touati à Oran «La révision de la Constitution doit être soumise au peuple»



Le FNA ne s'oppose ni «au principe» de la révision de la Constitution, ni à la «réélection» du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, a indiqué avant-hier le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, lors d'une rencontre régionale qui a regroupé à la salle de cinéma El-Feth (ex-Pigale) à Oran les cadres et militants du parti des 12 wilayas de l'Ouest. «Le président Bouteflika est un Algérien à part entière, et le FNA ne trouve aucun obstacle à ce qu'il brigue un troisième ou même un dixième mandat s'il le souhaitait, à condition que cela traduit une volonté émanant du peuple», a-t-il affirmé, sans omettre de souligner au passage que «toute révision ou amendement visant la Constitution doit être soumis au peuple par voie référendaire». Le chef de file du FNA n'a pas manqué par ailleurs de critiquer la démarche entreprise par certains partis et autres organisations ayant appelé le président de la République à briguer un troisième mandat, en disant: «un tel appel doit provenir du peuple et non d'une quelconque élite politique». Rappelant que la révision de la Constitution figure depuis 2002 parmi les revendications de son parti, le président du FNA a précisé que «la révision que nous souhaitons doit être axée sur la définition du concept du futur Etat algérien». «Voulons-nous un régime présidentiel, un régime parlementaire ou les deux à la fois ?», s'est-il interrogé devant une assistance très nombreuse. S'agissant de cet éventuel amendement, M. Touati a insisté sur le caractère sacré de certaines dispositions de cette Constitution, en citant notamment son article 17, qui, a-t-il dit, consacre le principe inaliénable de propriété nationale des richesses souterraines du pays.Tout en affirmant ne pas avoir eu connaissance du contenu exact de cet amendement, le président du FNA a indiqué à la presse en marge de cette rencontre que cette précision s'impose eu égard au système d'investissement actuellement en cours en Algérie, un système qualifié d'être «largement à l'avantage des étrangers». «On reçoit les instructions de l'étranger. On est conseillé par les étrangers», a-t-il encore ajouté. M. Touati s'était auparavant longuement attardé sur la situation économique du pays qualifiant d'«improductifs» les investissements étrangers directs, dont le seul objectif, a-t-il estimé, est «le pillage des richesses naturelles» du pays.
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