Algérie

Moussa Touati



Moussa Touati
Le candidat du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, se lancera dans la campagne pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain, tout en sachant qu'il n'a pas de grandes chances de se placer parmi d'autres candidats. Surtout pas devant le «candidat plébiscité». Il ne fera pas comme d'autres qui se sont retirés de la course mais il s'y engage pour exprimer la même position : «Rejet total de l'élection pour cause de fraude», a-t-il dit lors d'une conférence de presse, organisée hier au siège national du parti à Alger. Sa campagne, il la commencera à partir de la wilaya d'El Bayadh et la terminera à Alger. Le candidat du FNA se rendra dans 38 wilayas, dont celle qui connaît actuellement des affrontements violents, parfois sanglants, suite à un conflit ethnique. Il s'agit de la wilaya de Ghardaïa. Moussa Touati affirme que tous ses déplacements, lui et ses collaborateurs, se feront par route : «Nous ne sommes pas riches pour nous permettre de voyager par avion.» A ce propos, indique-t-il, «notre argent provient des contributions et des aides de nos militants. Nous n'avons reçu aucune aide de l'Etat». Et le candidat d'insister, «nous avons zéro dinar d'aide». Manière aussi de dénoncer cet état de fait et de réclamer cette aide, faisant le parallèle avec les «grands moyens» mis à la disposition du «candidat du système».Le FNA, soutient son président, est un parti d'opposition. «Nous sommes contre le système et les pratiques utilisées par ce système et ses serviteurs.»Toutefois, considère-t-il, le boycott n'est pas la solution pour faire face à ce système. «Le boycott n'est pas une solution. Depuis l'Indépendance, l'Algérien boycotte les élections. Il a démissionné de tout, y compris de ses droits civiques qu'il doit pourtant connaître profondément. Il ne faut pas appeler au boycott», insiste-il. Reprenant des déclarations, qu'il a faites lors d'une autre conférence de presse, avant celle organisée hier, le candidat du FNA affirme qu'au lieu de déserter les centres de vote le jour du scrutin, ceux qui appellent au boycott doivent y aller justement et imposer leur présence : «J'insiste, le jour du vote il ne faut pas rester à la maison ou passer son temps au café, au marché ou autre mais aller dans les centres de vote et manifester. Observer un sit-in d'une journée devant chaque centre de vote sinon mettre un bulletin blanc dans l'urne.»A sa manière, Moussa Touati participe à la présidentielle pour exprimer la même chose : «Nous participons à ce scrutin, que je qualifie de mascarade, pour dénoncer ce qui est caché. Dénoncer ce qui est à dénoncer...Cette élection ne sera pas crédible, elle ne sera pas transparente. La fraude est au rendez-vous du 17 avril et même avant.»K. M.




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