A la veille de son déplacement à Paris où il va rencontrer son homologue français, Alain Juppé, et où il sera auditionné par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, le chef de la diplomatie algérienne explique l'objet de sa visite en France et défend sa démarche, critiquée ces derniers jours par divers observateurs. «Le dialogue politique avec les parlementaires, soutient-il, est un vecteur important de la diplomatie et il nous importe de faire connaître directement aux représentants de la souveraineté populaire nos analyses et nos positions sur différents thèmes, liés à la fois aux priorités de la politique étrangère de notre pays et à la situation en Algérie où la consolidation du processus démocratique est en œuvre, à la faveur des réformes politiques profondes engagées depuis le mois d'avril dernier.»
M. Medelci rejette le fait qu'une audition devant les parlementaires français soit une forme d'ingérence dans les affaires internes du pays. Selon lui, «cette audition n'est pas une première car j'ai déjà été invité par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française en novembre 2007. C'est un exercice normal pour porter la voix de l'Algérie auprès des représentants du peuple français». Il explique : «J'en profite pour vous signaler que le terme audition est un terme consacré dans les usages parlementaires et qu'il n'a pas le caractère intrusif ou attentatoire à la souveraineté nationale, comme le laissent entendre certains.» Mourad Medelci réagit également aux déclarations de Aïcha El Gueddafi, réfugiée avec des membres de sa famille à Alger. «C'est une question hypothétique», estime le ministre des Affaires étrangères.
«Nous avons réagi, officiellement, pour déplorer ses propos et nous avons indiqué que l'on tirera pleinement les conséquences de cette transgression des règles de l'hospitalité qui lui est accordée, à titre humanitaire, en Algérie», met-il en garde. Pour ce qui est de la visite d'une délégation du Conseil de transition libyen en Algérie, M. Medelci indique : «Les contacts sont permanents et il y a un échange constant entre les autorités algériennes et les autorités libyennes.» Même s'ils ne sont pas forcément médiatisés, ajoute-t-il, «ces contacts se poursuivent, à haut niveau et sous différentes formes, en prévision des visites annoncées puis reportées en raison de certaines contraintes et d'impondérables liés, entre autres, à la formation du nouveau gouvernement de transition en Libye». Le chef de la diplomatie algérienne annonce toutefois que «de hauts responsables libyens sont attendus prochainement en Algérie».
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Posté Le : 06/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. P.
Source : www.elwatan.com