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MOURAD MEDELCI À PROPOS DES FRONTIÈRES ALGERO-MAROCAINES «Il n'y a pas de discussions directes et urgentes»


MOURAD MEDELCI À PROPOS DES FRONTIÈRES ALGERO-MAROCAINES «Il n'y a pas de discussions directes et urgentes»
Il ne passe désormais aucune occasion sans que la question de la réouverture des frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc ne soit évoquée avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Jeudi, en marge de la cérémonie de clôture de la session d'automne du Parlement, Medelci a attesté une fois supplémentaire qu'«il n'y a pas de discussions directes et urgentes avec le Maroc sur le dossier de l'ouverture des frontières».
Rien de nouveau donc à l'Ouest. La frontière terrestre algéro-marocaine non seulement restera encore fermée mais aussi son ouverture, souhaitée notamment par les Marocains, ne fait toujours pas l'objet de discussions entre les deux pays. Côté algérien, il n'est pas ressenti d'urgence à ouvrir le dossier. En revanche, côté voisins de l'Ouest, la quête est pressante. Le royaume, qui éprouve les contrecoups économiques de cette fermeture des frontières, perçoit le règlement du problème comme facilitateur de la coopération dans le reste des domaines. L'Algérie, en revanche, estime qu'il faille d'abord régler au préalable d'autres questions avant d'ouvrir les discussions autour du dossier. C'est ce que le ministre des Affaires étrangères a rappelé jeudi. «Il n'y a pas de discussions directes et urgentes avec le Maroc sur le dossier de l'ouverture des frontières», at- il tranché, soulignant, par ailleurs, que «l'Algérie veut consolider ses relations avec le Maroc dans tous les domaines» et que, pour ce faire, «nous allons organiser des rencontres bilatérales dans les semaines à venir pour discuter de la coopération dans les domaines économique, social et politique». Ce qui ne veut nullement dire que l'Algérie reste fermée à la proposition de discussions émise itérativement par le Maroc. «Nous discuterons de la question au moment opportun», a affirmé Medelci. Un moment opportun qui, à en croire Medelci, n'a pas coïncidé avec la visite de deux jours en Algérie du ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Eddine El Othmani. Le ministre algérien des Affaires étrangères a indiqué que la question n'a pas été incluse dans l'agenda des discussions menées au cours de cette visite. Rappelons que lors de son point de presse à Alger conjoint avec son homologue algérien, Saad Eddine El Othmani a indiqué que son pays fera la proposition de soumettre la question à l'examen de la commission mixte algéro-marocaine et qu'il pensait que les dirigeants des deux pays accueilleraient favorablement la proposition. Les frontières entre l'Algérie et le Maroc ont été fermées depuis 1994. Une décision prise par Alger en réaction à l'instauration de manière unilatérale par le Maroc du visa pour les ressortissants algériens. Le Maroc, qui en même temps avait accusé Alger d'implication dans l'attentat terroriste de Marrakech, a, semble-t-il, fini par comprendre sa douleur. Aussi consent-il d'aborder la question des frontières dans un cadre global qui inclut également la question de la sécurité, la problématique de la drogue et d'autres dossiers d'importance certaine.
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