Le président de la Fédération internationale anticorruption sportive (FIACS), l'Algérien Mourad Mazar, ne décolère pas après la non-tenue de la cérémonie des Oscars 2018 prévue à Alger et qui a finalement eu lieu à Dubaï, aux Emirats arabes unis.Profitant de son passage à Alger, le président de la FIACS a tenu à s'exprimer sur toutes les étapes et péripéties de ce qu'il qualifie de «malheureux ratage qui a causé un grand préjudice à la FIACS et privé l'Algérie de l'organisation d'un grand événement qui allait être totalement pris en charge par l'organisation internationale anticorruption sportive».
Tout a commencé à l'orée de l'année 2018, lorsque le bureau exécutif de la FIACS a adopté la proposition de ses membres d'organiser la cérémonie des Oscars 2018 en Algérie. Mourad Mazar explique ce choix : «La FIACS a choisi l'Algérie comme pays d'accueil de la cérémonie pour deux raisons. Le lauréat, un Soudanais, Achraf Ahmed, ?le cardinal', a souhaité être honoré en Algérie.
La FIACS avait estimé qu'il serait opportun de profiter de la tenue en Algérie des Jeux africains de la jeunesse (JAJ) en juillet 2018 pour organiser une grandiose cérémonie en présence de nombreux invités de marque algériens et étrangers.
La FIACS m'a mandaté pour prendre langue avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, afin d'obtenir l'accord de l'Algérie pour accueillir la cérémonie. Lors de l'entrevue avec le ministre, j'ai présenté verbalement le projet en présence de deux personnes. L'une, du MJS, et l'autre de la FIACS. 72 heures après l'entrevue avec le ministre, la FIACS lui a transmis une lettre de confirmation des engagements de la Fédération internationale.» La cérémonie devait se dérouler en présence de 1000 invités.
Le lauréat Achraf Ahmed, «cardinal», avait informé les autorités de son pays sur son choix du pays où il souhaitait recevoir l'Oscar. Mourad Mazar ajoute : «Les autorités soudanaises ont informé leurs homologues algériennes (ministère des Affaires étrangères) et l'ambassade d'Algérie au Soudan du souhait d'Achraf Ahmed d'être honoré en Algérie. Malheureusement, il n'y a pas eu de suite du côté algérien.»
Le président de la FIACS dit «ne pas comprendre pourquoi la cérémonie ne s'est pas tenue en Algérie. La FIACS avait programmé de remettre un Oscar au président Abdelaziz Bouteflika suite à son discours prononcé lors du sommet de l'UA en 2017, où il a appelé à combattre la corruption dans le sport».
Le président de la FIACS n'est pas loin de penser que «c'est un sabotage qui porte préjudice à l'Algérie. Si on voulait isoler l'Algérie, on ne ferait pas mieux. A qui profite ce type de situation '» s'interroge l'Algérien élu à la tête de la FIACS en 2015.
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Posté Le : 12/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Y O
Source : www.elwatan.com