Mourad Abid

Le promoteur du Royaume de la figue, un label qui n'usurpe nullement son appellation, n'a pas dérogé à sa tenace volonté de prendre part à toutes les manifestations agricoles ou d'artisanat à l'échelle nationale ou internationale. Comme lors des précédentes éditions, Mourad Abid, un jeune transformateur de figues et aussi d'autres produits ? caroube, figues de Barbarie, feuilles de cactus ? promoteur du Royaume de la figue lancé depuis 2003, a pris son habituel stand au jardin Colonel Mohand-Oulhadj du chef-lieu de la wilaya dès l'ouverture de la 7e édition du Salon national de l'artisanat et de l'agriculture, organisé du 18 au 23 mai courant à Tizi Ouzou.Le «Royaume de la figue», entreprise artisanale gérée par Mourad Abid et employant une dizaine de femmes, est basé au village Tioual, dans la commune de Beni Maouche (ou At Wemaouch), à Bejaïa. C'est une entreprise qui produit, de façon artisanale et sans ajout du moindre adjuvant chimique, une variété de mets et de délices à base de figues fraîches ou sèches, tels que les chocolats et les confitures, ainsi que de l'huile cosmétique.Il indique avoir produit même un «remède» contre l'anémie, d'une efficacité rare, et ce, à base du seul fruit du caroubier, arbre foisonnant dans toutes les régions du sud de la Méditerranée. «Au tout début, je vendais ce produit à 200 DA le flacon, mais après avoir constaté son indéniable efficacité, j'ai ramené ce prix à 100 DA seulement». Dans son «royaume», il a eu à recevoir, à leur demande, une multitude d'ambassadeurs qui lui avaient proposé leur aide en cas de projets d'exportation de ses produits. Il indique avoir retenu tout l'art de ses parents dans cette activité qu'il ne fait qu'améliorer en s'attachant à l'hygiène, aux périodes propices pour les procédures et de fabrication.«Je me fais un devoir de préserver les méthodes de travail de mes aïeux. Ce dont j'ai besoin le plus, comme tous les producteurs de figues de chez nous, c'est de voir un jour la figue d'Algérie figurer dans la nomenclature nationale de nos produits fruitiers, comme les dattes, par exemple. A ce jour, la figue, ce ?fruit aux mille vertus', ne figure pas dans cette nomenclature, donc tous les producteurs de figues ne peuvent pas prétendre à une éventuelle aide de l'Etat pour cette activité», regrette Mourad.