Mouloudia d'Alger : Le doute s'installe

Un jeu certes brouillon, voire tatillon, sans l’ agressivité offensive à laquelle le Mouloudia d’Alger nous a habitués et surtout «un manque de réalisme flagrant», que le coach lui même reconnaît.Le dispositif tactique mis en place (4-4-2) n’a pas fonctionné comme il se doit, avec des animateurs de l’entrejeu totalement «out», avec un Babouche promu à ce nouveau poste sensible, et dépassé par les évènements, un Koudri inefficace (qui s’est même permis le luxe d’offrir un penalty aux visiteurs, car sur l’action du remuant Daoud Bouabdallah, le danger n’était pas évident et Zemmamouche était bien protégé, un Mokdad peu inspiré et bien entendu un Attafen bricoleur et pratiquement inutile pour ses coéquipiers et une attaque avec un Amroune «qui doit réapprendre à être attaquant», selon son entraîneur, un Sofiane qui s’est emmêlé les pinceaux alors qu’au niveau du rempart défensif seul le tandem Zeddam-Megherbi a tiré son épingle du jeu, car ceux chargés de la surveillance des deux flancs ont souffert des coups de boutoir de Daoud Bouabdallah et de son acolyte, le vieux briscard de Boukessassa. «On a été incapables», dira le coach mouloudéen de mettre hors coup notre adversaire.»Et de poursuivre : «Mes joueurs ont été, il faut le reconnaître, généreux dans l’effort, ils avaient une certaine envie de bien faire mais ils n’ont pas été bons sur le plan technique. Nous avons dû changer notre système de jeu ; lorsque vous avez deux des cinq joueurs de base absents (l’attaquant Derrag indisponible pour une période de 2 à 6 mois selon les résultats de l’IRM, et Bouchama absent pour blessure pour une durée moins longue) pourtant ils avaient de larges espaces pour être plus efficaces, en somme nous avons été les meilleurs des moins bons». Et de conclure : «Nous sommes déçus d’avoir perdu à domicile, et c’est pour nous une très mauvaise affaire». C’est donc du pain sur la planche qui attend ses protéges le week-end prochain face à un gros calibre  nommé le Chabab de Belouizdad, qui se transcende particulièrement dans les derbies algérois.                
Par ailleurs, tout n’est pas clair dans le mode de gestion du Doyen. On attendait un richissime acquéreur pour mettre sur orbite du professionnalisme le vieux et historique club algérois, qui, somme toute, mérite tous les égards et beaucoup plus de considération, notamment de la part des autorités. Dans ce sillage, on apprendra de source officieuse que l’entreprise Sonatrach serait intéressée à le prendre en charge, sollicitée, dit-on, par d’authentiques dirigeants du vrai  Mouloudia.