Algérie

Mouloud Azzoug : Prochaînement un album dédié à l'Achewiq



Issu d'une famille pieuse dont le père est un imam, Mouloud Azzoug est élevé dans une atmosphère de rigueur morale qui déteindra non seulement sur sa vie mais aussi sur sa production poétique. Né à Aït Tizi (Sétif), en 1954, il fait ses études à la zaouïa de M'Cisna où il a appris entièrement, avant l'âge de la puberté, le Coran. Destiné pour une carrière religieuse, il s'est finalement orienté vers un autre domaine : la poésie et l'animation Radio. A vingt ans, il commence à composer ses premières pièces poétiques pétries de moralité et qui rappellent fortement la poésie religieuse en vogue en Kabylie, au XIX siècle, chez les Khouanes. Donnant à la poésie une fonction encomiastique et moralisatrice, le poète célèbre la fraternité, l'amour du prochain, le travail collectif, le respect des parents, la bonté divine'. Son départ en France en 1978 va marquer pour lui un tournant dans sa vie. C'est là qu'il fera ses premières émissions radiophoniques et c'est là qu'entrant en contact avec des artistes de divers horizons, son « art poétique » va prendre de l'épaisseur, selon ses dires. Devenu animateur radio, il sèmera pendant plusieurs années, en France, à travers les ondes des Radio Galère, désert, Soleil, Beur FM de la poésie et des légendes kabyles à des auditeurs nostalgiques et avides des odeurs du pays.De retour au pays, il intègre à Béjaïa l'OPGI dont il est retraité actuellement et continue à alterner les moments de travail et les périodes d'écriture, en faisant de temps en temps des voyages en France. Exploitant toutes les occasions pour déclamer sa poésie, il participe à plusieurs festivals de poésie à travers le pays où il est plusieurs fois primé. Son double objectif, consistant à rechercher une certaine poétique de l'action et à sauver des valeurs traditionnelles berbères menacées par la modernité et la régression, a développé chez lui une attitude artistique où la morale est sans cesse interrogée. Son premier album de poésie, dite sous des airs de musique douce, Anehmed Rebbi, sorti en 1990, montre déjà l'ivresse de l'auteur à dire des « choses constructives ». Les albums qui suivront régulièrement Azul, Ger yicher d uksum et le dernier Anzar sorti en mars 2009 portent tous la même empreinte, la même tonalité. « Je travaille actuellement sur un important album qui sortira, sauf impondérables, août prochain » nous déclare-t-il. Un produit dédié à l'Achewiq pour rappeler dans cette époque faite de bruits et de fureur le monde tendre de l'enfance.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)