Algérie

MOULAY Ahmed



42 ans, artisan électricien, 7 rue des Abencérages (Casbah).
Torturé à l’eau et à l’électricité à son domicile devant sa femme et ses six enfants puis assassiné d’une rafale de mitraillette dans la poitrine le 2 mars 1957 par des parachutistes du 1er REP, sur les ordres de Jean-Marie Le Pen. La presse publie un communiqué de l’armée affirmant qu’il a été « abattu lors d’une tentative de fuite ».
C’est à son domicile que le lieutenant Le Pen a perdu un poignard des jeunesses hitlériennes gravé de son nom. Ce poignard fut produit lors du procès en diffamation intenté au journal Le Monde et à Florence Beaugé par Jean-Marie Le Pen en 2003, à l’issue duquel il fut débouté. La décision fut confirmée en appel le 6 octobre 2004.
Affaire racontée par Florence Beaugé, dans un chapitre consacré aux exactions de Jean-Marie Le Pen, Algérie, une guerre sans gloire, Paris, 2005, p.185-199.
Voir aussi cet article du Monde.
 
Principales sources utilisées :
SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.
Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62
CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.