Le 3e congrès ordinaire du RND s’est achevé, hier, à l’hôtel El-Aurassi, comme il avait commencé sans grande surprise, sauf le grand intérêt suscité par la conférence de presse du secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, ayant succédé à lui-même à la tête du Rassemblement, et qui s’est exprimé aussi en sa qualité de Chef de gouvernement fraîchement réinstallé dans ses fonctions. La veille, les congressistes ont adopté, à la majorité des voix, une résolution politique consacrant le soutien du parti au “projet de révision constitutionnelle que soumettra le président de la République, dans le but de consolider l'État et améliorer le fonctionnement des institutions de la République”. Ce qui rend inéluctable la révision de la loi fondamentale, qu’on disait remise dans les trois mois tant l’attente dure à quelques mois à peine de l’élection présidentielle. Le congrès soutient, dans la même logique, “la réélection du moudjahid Abdelaziz Bouteflika pour un 3e mandat à la présidence de la République”. Il a approuvé, en outre, la résolution de politique générale, qui s’articule autour du parachèvement de la mise en œuvre du programme du chef de l’État. Quelques modifications ont été introduites aux statuts du parti, qui a inclus un chapitre consacré aux droits et obligations des sympathisants. Ils auraient certainement, à la faveur de ces nouvelles dispositions, la possibilité de se mettre sur les listes de candidatures du RND aux élections municipales et législatives. La composante du conseil national, élue mercredi soir, a été validée par la plénière jeudi après-midi. Ainsi le nombre des membres de cette instance organique souveraine entre deux congrès, a augmenté de 272 à 292. Il est formé, à presque 44% par des membres âgés entre 50 et 60 ans. Dans l’absolu, il y a une certaine rationalité dans ce taux en ce sens que l’expérience politique se bonifie avec le nombre d’années. Les femmes sont représentées à hauteur de 20,85% (64 sièges), et les moins de 30 ans par uniquement 5 places. Les universitaires sont, quant à eux, majoritaires au sein de l’instance par 187 membres sur 292 soit 60,57%. “Le secrétariat général du parti a vu son quota revu à la hausse passant de 10 à 15 membres”, a indiqué M. Bouzghoub, porte-parole du congrès lors de son point de presse. M. Ouyahia a, de cette manière, pu repêcher quelques personnalités qui n’ont pas obtenu les voix de leurs pairs, à l’instar de Mustapha Berraf (député et président du Comité olympique algérien), Mme Flici (ex-députée) et Khalfa Mbarek, (membre du bureau national en fin de mandat). Tous les ministres et les cadres en vue du parti, siègent au conseil national. Il est attendu que les membres du bureau national soient installés dans le mois qui suit la tenue du congrès. À ce niveau, c’est le secrétaire général, Ahmed Ouyahia, qui désignera les hommes qui travailleront avec lui en étroite collaboration. Le conseil national ne fera qu’approuver en pure forme ce choix, à savoir si le patron du RND renouvelle sa confiance aux mêmes personnes, qu’il avait côtoyées pendant les 5 dernières années, ou relookera totalement le bureau national.
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Posté Le : 28/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Souhila Hammadi
Source : www.liberte-algerie.com