Algérie

Mostaganem : ville traditionnelle, ville « moderne » européenne (5ème partie)



Mostaganem : ville traditionnelle, ville « moderne » européenne (5ème partie)
Mostaganem : ville traditionnelle, ville « moderne » européenne
(5ème partie)
EVOLUTION SOCIALE ET RECONFIGURATION SPATIALE


Au nord-est vers Kharouba par la création de
deux grandes zones urbaines linéaires traversées
par la Route nationale 11. L’une, en direction
d’un massif forestier, abrite de grands
équipements de différentes catégories (cités
universitaires, université, sûreté urbaine, école
de la protection civile et hôpital) et des logements
sociaux participatifs semi collectifs.
L’autre, parallèle à la plage de Sidi El Medjdoub,
développe son programme d’habitat le
long du littoral. Dans l’état actuel des faits un
ensemble de logements individuels offre le
spectacle de vastes chantiers de bâtisses en
construction. Créées sur des terrains libres,
elles constituent un territoire urbain en devenir
où se reflète une importante dynamique en
totale rupture morphologique avec la conception
des quartiers centraux. La capacité des
individus à lire les lieux et les reconnaître selon
le vécu et le symbolisme. Les nouveaux
espaces urbains, en effet, se juxtaposant aux
anciens sans articulation paysagère, qualifient
cette discontinuité d’une double déficience
au niveau urbanistique. La première est spatiale
et se traduit, par leur non intégration aux
anciens quartiers de la ville ; la deuxième
concerne la disparition des éléments structurants
relatifs à des repères mentaux tels que
le centre et les rues. L’image de la périphérie
renvoie à une forme éclatée et discontinue
caractérisée par un bâti éparpillé séparé par
des terrains libres compliquant davantage la
reconnaissance des lieux et la visibilité. La
qualité urbaine se traduit par une commodité
fonctionnelle et une meilleure perception des
paysages. Au niveau de l’occupation du sol,
l’alternance de lotissements d’habitat individuel
et de zones d’habitat collectif, engendre
des gabarits où les lignes des toits brisent
l’harmonie d’ensemble. L’implantation des
immeubles selon les voies de grue, le recours
systématique aux clôtures et l’urgence dans
la réalisation, ont compromis la recherche de
qualité urbaine. L’uniformisation des bâtiments
qui s’ensuit, est le résultat de la préfabrication
en série d’éléments répétitifs en béton
armé et des techniques industrielles du
coffrage tunnel. C’est le passage à l’industrialisation
des formes urbaines, à la reproduction
des bâtiments en séries et à la consommation
extensive des terrains. Cet urbanisme
s’inscrit dans le mouvement moderne né au
milieu du XXe siècle caractérisé par la priorité
aux réalisations à grandes échelles, la rationalité
technique, l’efficacité des plans et l’architecture
stéréotypée. A suivre


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