La participation et l’implication de certains hommes dans le mouvement révolutionnaire est indiscutable, de par leur utilité dans l’expansion des idées contribuant ainsi à la lutte qui se préparait déjà. Ces hommes, ont pris une part active dans la préparation de novembre et leur implication était importante dans la révolution, bien qu’ils soient exclus des annales, ils resteront vivants dans la mémoire collective de ceux qui connaissent leur valeur.
Il est clair que la conscience est encore loin d’apparaître, malgré les tentatives de quelques figures emblématiques connues, mais qui ont été oubliées et qu’il ne suffit pas que nos rues de la ville portent leur nom, car s‘ils sont réduits qu’à être une adresse cela signifierait qu’ils sont mort pour rien. Aussi à la veille de ce cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, il est essentiel de revenir à ces hommes qui se sont sacrifiés au nom des idéaux et de la liberté et parmi eux il y a lieu d’évoquer Abdellaoui Abed qui est tombé au champ d’honneur à l’âge de 26 ans. Le martyr Abdallaoui Abed né le 16 novembre 1931 à 30 mètres de la grand place central de Tigditt (Souika El Fougania) à Mostaganem où ses parents s’étaient établis dés les années 20. Il avait un frère Ali et 2 sœurs, il était l’ainé de la famille. Il a poursuivi des études primaires à l’unique école de Tigditt réservée aux indigènes de l’époque que l’on appelait l’école Jean maire. Comme la plupart des enfants de sa génération qui avaient la chance d’être inscrit à l’école française, il poursuivit un enseignement à l’école coranique du quartier à la Medersa libre dés son ouverture au quartier de Matmore en 1946 dans le but d’apprendre et maitrisé la langue arabe. Toute son enfance et son adolescence Abed les passèrent dans ce quartier populaire de Tigditt et sa place historique autour de laquelle se concentraient toutes les activités religieuses, politiques, culturelles et artistiques de la ville.
Ses actions et son courage lui valurent l’admiration de tous
Après l’école primaire il fit très tôt connaissance avec le monde du travail, faisant des petits boulots et de façon intermittente, par contre il s’engagea très jeune et de façon continue dans des activités militantes et sociales au sein du PPA / MTLD et de ses organisations parallèles ou proches comme les SMA, le club sportif et le syndicalisme ouvrier en particulier dans l’organisation des jeunes chômeurs, qui était à l’époque chapeautée par Benaiyad Bendehiba, C’est aussi en fréquentant ces organisations, qu’il pris conscience de l’injustice pratiquée par les français, ce qui l’amena à être attentif à tout ce qui se passait ce qui permit de s’épanouir dans ce milieu nationaliste d’où sa formation politique précoce sur le terrain. Dynamique et perspicace, selon les témoins qui l’on connu il était très intelligent et durant toute cette période d’activité il se fera remarquer par son volontarisme sa vivacité d’esprit et son sens de l’organisation dans ses faits et ses gestes. C’était aussi une personne très conviviale, doué d’un grand courage c’est pourquoi ses supérieurs au sein du mouvement nationaliste l’orientèrent vers la section propagande, organisation de manifestation et diffusion de la presse du parti. A ce titre il fut arrêté à plusieurs reprises pour diffusion du journal l’Algérie libre à la criée. Les policiers du commissariat de Tigditt le gardaient souvent dans leurs locaux durant des journées entières et le libéraient en raison de son âge, selon le témoignage de policiers Algériens de l’époque affectés à ce commissariat, Abed ne quittait jamais les lieux de sa cellule sans laisser sa trace puisqu’il écrivait avec ses ongles sur les murs « Vive l’Algérie libre ». Lorsque durant l’été 1954 éclata au grand jour la crise qui divisa le PPA /MTLD, il fait très vite le choix et sans hésité adhéra au CRUA dans la clandestinité et s’engagea tout naturellement dans le FLN au lendemain du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954 aux côtés des frères Benyahia Belkacem, Benayed Bendhiba et autres martyrs de la révolution. Ses actions et son courage lui valurent rapportent-on l’admiration de Benyahia Belkacem, du fait que c’était son responsable et en même un homme remarquable. Il sera d’ailleurs chargé de mettre progressivement sur pied les premières cellules du FLN qui allaient plus tard s’engager dans le FIDA à Mostaganem et l’ALN durant les premiers mois de l’année 1956. A ce titre il participera à la préparation et à l’exécution des grands attentas qui ont frappés les bars fréquentés par les militaire français dans le centre ville de Mostaganem, une partie des armes utilisés à cet effet étaient cachés à la minoterie Cohen Skali où Abed grâce à la complicité de son père Si Ahmed Abdellaoui qui y était employé chef d’équipe et jouissait du respect de ses collègues.
Par sa bravoure il rayonnera dans le 9 éme secteur à Meknassa sous le Pseudonyme de kahlaoui
Au soir du 14 octobre 1956 vers 19 heures après avoir dirigé l’attentat contre un bar situé en plein centre ville, il rejoignit le Maquis et sera affecté dans la région d’Ammi moussa et Zemmoura et ce jusqu’en avril 1957, de par sa bravoure il rayonnera dans le 9 éme secteur à Meknassa sous le Pseudonyme de kahlaoui, Son intense activité et sa bravoure faisait de lui un homme d’une rare probité et les combattants et Moussebilines de la région le respectaient. A partir de mai 1957, il sera encore une fois affecté à Z’maacha , une région qui englobait le triangle Sig, Mohammadia et Bouhanifia, où il mena en sa qualité de commissaire politique avec le grade d’aspirant régional, un combat politico-militaire soutenue à travers les tribus de Seguara au sud de Mohammadia, les D’hahoua, les Beni Chougrane, les Ouled Sidi Ali Chrif. Le 4 juillet 1957 vers 11h30, Abed tomba au champ d’honneur son corps et celui de quelques uns de ses collaborateurs furent déchiquetés par une rocket de l’armée française qui pulvérisa leur poste de commandement à Z’maacha dans la zone montagneuse et forestière de Stambouli à 18 km au sud de la ville de Sig et à 5km de Bouhanifia, l’on rapporte que ce grand héro serait mort Abed sur le coup. La disparition d’Abed dit Kahaoui affecta durablement ses compagnons qui reconnurent en lui de grandes qualités humaines et d’organisateur et de meneurs d’hommes. Les gens de Z’maacha ont tenu à ce qu’il soit enterré chez eux du fait du respect et de l’estime qu’ils avaient pour ce héros dont l’histoire ne fait point référence même au niveau de sa ville natale, aucune commémoration ni hommage ne lui a été rendu tout comme pour les autres qui se sont sacrifiés, à croire que cette ville est unique du fait que même nos martyrs sont oubliés alors qu’ailleurs il n’y a pas un jour ou l’on ne se remémore pas les hommes qui sont tombés au champ d’honneur. « Sources SMA »
Benyahia Aek
Bonjour
le Martyr Abed tomba au champ d’honneur de par une rocket de l’armée française qui pulvérisa leur poste de commandement à tidjedit avec 3 autre Martyr ( Benayed Bendhiba et un autre j'ai oublier son nom)
et sont mort à sidi Ali c'est pas à tidjedit sur le coup, Occupation française les a jetés dans la rue.
les ont enterrés dans une firme d'un colone par le habité de le filage aprés 2ans à changé la place de les Martyr et sont enterrés collectif dans le montane de sidi Ali (dahra).
ma grand mére ma raconté cette histoire (elle été dans le poste commandement. elle à été Lié par l'armée française dans la volée( le char) (elle été torturé)
Merci
BENAYED - étudiant - mostaganem, Algérie
15/08/2012 - 37905
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Posté Le : 02/03/2012
Posté par : yasmine27
Ecrit par : Benyahia Aek
Source : http://www.reflexiondz.net