Algérie

MOSTAGANEM : Préavis d'une démission collective des élus de Stidia


En colère contre sa marginalisation par les autorités locales de Mostaganem , de l'avoir délibérément ignoré lors de l'inauguration officielle du lancement de la saison estivale qui a été lancée depuis Stidia, en l'absence du premier magistrat de la ville, et les élus de l'Apc , le maire de Stidia a déposé sa démission devant le conseil de la commune, affirmant qu'il n'acceptera nullement d'être considéré comme un ?'demi maire'' ou simple agent au service du chef de la daïra , soit il est maire complet , exerçant son autorité sur sa commune, soit , il ne l'est plus , et il préférable pour lui de quitter la table honorablement !Ce jeudi 27 juin 2019, le maire a présenté officiellement sa démission devant le conseil de l'assemblée populaire communale qui s'est réunie au complet pour trancher sur la démission du P/APC. Prenant la parole, en présence de la presse, l'ensemble des élus ont refusé la démission de leur maire, estimant, que ce n'est pas le maire seul qui a été humilié par le chef de la daïra ou l'autorité qui a volontairement refusé l'invitation des élus à la cérémonie d'ouverture de la saison estivale qui s'est déroulée à Stidia et préparée par les élus et les travailleurs de la commune , mais c'est l'ensemble de l'APC qui a été offensée. ?'Il n'est pas logique de faire la fête dans une maison sans la présence du maitre de la maison,'' martèle un élu ' Le débat fut ouvert autour de la dite démission du maire, la majorité des élus a soutenu le maire, affirmant, qu'ils n'approuveront pas sa démission car, son refus d'être ignoré et marginalisé par les autorités est un acte légitime qu'ils partagent avec le maire, ajoutant, qu'ils attendent des excuses de la part des concernés, et des explications avant d'officialiser une démission collective de l'assemblée populaire communale. En effet, cette réunion extraordinaire a été entérinée par un communiqué officiel signé par la totalité des élus, rendu public, la même journée du jeudi, où les élus donnent un ultimatum d'une semaine au wali de Mostaganem, de les recevoir afin de lui exposer les problèmes de la commune et sa marginalisation par le chef de la daïra, avant d'annoncer une démission de l'APC. Ainsi, les élus lancent un préavis de démission collective, applicable à compter de la prochaine semaine dans le cas où la wilaya ne réagit pas à leur demande.
Par ailleurs, les élus intervenants, ont dressé un tableau noir de la situation actuelle du développement de la commune de Stidia. Le logement en premier classement des priorités, une ville privée de quota, seulement un projet de 70 logements pour 11 mille demandeurs, qui traine encore , un commerce asphyxié et des citoyens otages de la route nationale et d'un faux pont à sens unique qui ne règle par la circulation des automobilistes. Alors que la commune s'attendait, que les autorités, annoncent des projets fructueux pour le relancement du développement de cette ville morte, comme la réalisation de deux ronds-points à l'entrée et à la sortie de la ville , pour faciliter le passage des usagers à destination de Stidia , ils ont lancé en fanfare un projet de réalisation d'un stade de proximité sur la route nationale à l'entrée de la ville à coup de milliards, sans la consultation de l'Apc , ni prendre en considération la sécurité des jeunes et des enfants qui seront exposés aux véhicules qui passent à grande vitesse à proximité de ce stade . Tandis que les deux douars ( Azoug , et Si Amar), vivent dans des conditions affreuses sans assainissement ni eau, ni bitumage, ni équipements de premières nécessités, les autorités jettent de l'agent dans les projets luxueux comme le stade, au lieu de consacrer cet argent pour améliorer les conditions de vie dans les douars. Stidia, la commune littorale qui se vante par ses belles plages et son front de mer et plus encore le passage du méridien de Greenwich, est ainsi devenue la plus pauvre commune de Mostaganem, marginalisée, dépourvue d'équipements et ses responsables humiliés dans leur maison jusqu'à leur refuser d'assister à la cérémonie d'ouverture de la saison estivale dans leur propre commune !