Algérie

Mostaganem Perpétuité pour l'assassin de l'universitaire Benchehida



Le tribunal criminelde Mostaganem a traité, hier mercre- di, l'unique affaire programmée pour cettejournée, celle du crime perpétré à l'intérieur de la faculté à l'encontre duprofesseur Benchehida Mohamed, aux environs de 9h15 de la journée fatidique du18 octobre 2008. L'accusé dans cet affaire, poursuivi pour le chefd'inculpation de crime avec préméditation, est B.C.M., 24 ans, étudiant en 3èmeannée informatique au niveau de la faculté des sciences et de l'ingénioratd'informatique.

Sitôt l'audienceouverte et les faits de l'affaire relatés, l'accusé a été appelé à la barre. Aune question du président du tribunal sur les raisons qui l'ont poussé àcommettre cet horrible acte, le mis en cause a relaté le conflit qui a surgientre 32 étudiants et la faculté, suite aux notes qui leur ont été données etleur projet d'organiser des scènes de protestation au niveau de la faculté.B.C.M. a ensuite relaté devant le tribunal sa demande adressée au défunt pourrécupérer son bulletin de notes, mais, dira-t-il, toutes ses tentatives dans cesens n'ont pas abouti. Il dira qu'il n'avait pas prémédité d'assassiner lavictime mais seulement l'effrayer.

Le représentant duministère public a axé son réquisitoire sur la gravité de cet acte à caractèrecriminel d'un étudiant envers son professeur.

Et d'ajouter que lavictime, selon les résultats de l'autopsie, a reçu 12 coups de couteau au niveaude différents parties du corps. Il requit à l'encontre de l'accusé la peinecapitale. Parmi les 18 témoins appelés à la barre, seulement 11 étaientprésents, principalement des enseignants de la faculté à leur tête le doyen.

Ces derniers tout encondamnant l'acte commis contre leur confrère ont tous souligné la gravité decet événement et ses répercussions sur toute la communauté universitaire. Aprèsune suspension de l'audience pendant 40 mn, c'était au tour des 3 avocats de lapartie civile d'entrer en scène. Ils ont souligné que le crime perpétré parl'étudiant était prémédité puisqu'il y a eu de la violence verbale au début,ensuite la menace corporelle et enfin le crime.

Ils ont souligné aussile traumatisme subi par les enfants de la victime, principalement sa plus jeunefille, âgée d'à peine 5 ans, qui ne cesse «de dessiner des tombes à l'intérieurd'un cimetière».

La défense a pour sapart axé sa plaidoirie sur la généralisation du phénomène de la violence qui,selon elle, n'est pas propre à l'université de Mostaganem, mais touchel'ensemble des universités du pays. Après avoir demandé pardon à la famille dudéfunt Benchehida, la défense a sollicité du tribunal d'accorder à son mandantdes circonstances atténuantes.

A l'issue desdélibérations, le tribunal criminel de Mostaganem a prononcé la réclusion à laperpétuité à l'encontre de BCM.




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