L’émission la plus regardée par les potaches durant les années 70 et 80 vient de retrouver grâce auprès des responsables de l’ENRS et des radios locales.
Dont le réseau aura été instruit par la tutelle afin de remettre au goût du jour ces joutes mémorables qui mettaient en compétition tous les établissements du secondaire du pays. C’est lorsqu’elle sera récupérée par la télévision du parti unique que cette émission finira par sombrer dans l’indifférence. Tombée en désuétude, elle finira par disparaître totalement des écrans et du paysage. Pourtant, malgré les multiples griefs qui lui seront fait, elle avait le mérite –tout en jouant à l’arbre qui cache l’immense forêt de l’indigence intellectuelle - d’assurer un semblant d’activité et un zeste de compétitivité entre les lycéens d’Algérie. La première émission organisée conjointement par Radio Dahra et la direction de l’éducation aura réuni les lycéens de Sidi Ali et du lycée Driss Essenouci. C’est au niveau de la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki que ces premières joutes se dérouleront, non sans difficultés. La première et sans doute la plus évidente est liée à l’impréparation et à l’amateurisme d’apparat des enseignants chargés à la fois de formuler les questions et d’évaluer les réponses. Ce n’est pas défoncer des portes ouvertes que d’affirmer, comme le feront nombre d’enseignants et d’observateurs, que l’organisation d’une telle compétition, de par les enjeux psychologiques qu’elle provoque chez les lycéens et parfois chez leurs responsables administratifs et pédagogiques, ne peut se permettre des errements et autres approximations, non seulement dans la formulation des questions, mais surtout dans l’attribution des notes. Des manquements qui par le passé avaient engendré énormément d’inimitiés entre les différents établissements. Cette première tentative aura cependant permis à ses initiateurs de mettre en exergue les différentes lacunes, qu’ils se feront un plaisir de combler pour éviter que la seule et unique activité culturelle qui met en compétition les lycéens ne sombre dans le népotisme, le régionalisme et la médiocrité qui guettent. Ils auront certainement besoin d’un engagement sans faille des enseignants. C’est à ce prix que nos potaches pourront prétendre à l’excellence.
Posté Le : 01/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Samira M.
Source : www.elwatan.com