Mostaganem : Des étudiants dans la tourmente
Les étudiants de la filière architecture viennent pour la première fois d?organiser un sit-in devant le siège du rectorat. La raison qui n?a rien de pédagogique tient au fait que depuis plusieurs jours, ils font l?objet de menaces et d?agressions de la part d?un groupe d?inconnus qui les ciblent non loin du bâtiment qui leur tient lieu de faculté. Selon des témoignages concordants recueillis auprès des intéressés, cette violence concerne essentiellement les étudiantes à qui des énergumènes retirent, sous la menace, des téléphones portables, des sacs à main et parfois de l?argent. La dernière victime qui aura subi le diktat de ces bandits de grands chemins n?aura pas hésité à opposer une frêle résistance ; ce qui lui vaudra d?être malmenée puis traînée dans la boue. Ce qui ne manquera pas de provoquer un fort sentiment de dégoût mêlé à une solidarité sans faille de la part de l?ensemble des étudiants de la filière qui se ligueront comme un seul homme pour faire arrêter les cours et réclamer une totale sécurité. Ils seront près de 300 à se déplacer jusqu?au siège du rectorat pour réclamer une entrevue avec les responsables. Exutoire Après avoir été affectés au nouveau campus de kharrouba, ces étudiants se verront contraints de changer de lieu de formation pour se retrouver au niveau de l?ex-institut des travaux publics, non loin de la cité Hourya, réputée pour être la cité de toutes les dépravations. Construite sur la berge droite de l?Oued Aïn Sefra, sur les traces d?un ancien verger d?agrumes, cette cité dortoir aura servi d?exutoire à toutes les formes de délinquance. Erigée pour accueillir les anciens habitants des bidonvilles qui, durant la décennie noire, poussaient comme des champignons à travers la périphérie de la ville, qui sera transformée en véritable capharnaüm. Sans doute que la proximité avec ce lieu de délinquance endémique est en partie responsable de la dégradation de la sécurité dans les environs immédiats de ce site. De leur côté, les étudiants de l?institut des sports, par le biais de l?ONEA, auront attiré l?attention des responsables sur les contraintes à caractère pédagogique qui seraient responsables de la tension qui règne dans leur institut, mais également au niveau de la faculté des sciences sociales. Dans un long communiqué destiné aux responsables universitaires, dont une copie a été destinée au MESRS et au wali, cette association identifie une série de contraintes qui pourraient déboucher, selon elle, sur un inévitable débordement de la situation.
Posté Le : 26/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yacine Alim
Source : www.elwatan.com