Algérie

Mostaganem. Comment faire la fête sans trop s?endetter ?



A moins d?une semaine de la fête de l?Aïd El Kébir, les marchés aux moutons destinés au sacrifice se sont démultipliés à travers les différentes cités que compte la ville. Habituellement, ce sont les principaux carrefours qui commandent l?accès au c?ur de la cité qui sont choisis par les maquignons pour y installer leurs bergeries. Mais pour cette année, il semble que les services de l?inspection vétérinaire aient tenté de mettre un peu d?ordre. C?est en ce sens que seuls quatre lieux de vente auront été approuvés pour accueillir ce marché très particulier qui ne se met en place qu?une fois l?an. Les lieux choisis, apparemment en concertation avec les vendeurs, sont répartis à travers les quartiers les plus proches des axes routiers qui ceinturent la ville. L?un des points de vente se situe en face du siège de Magmos, à proximité du quartier de Djebli Med (Montplaisir), le second se trouve à l?intérieur de la cité des 800 logements, qui couvre tout le secteur de Tigditt ; le troisième qui dessert en principe les quartiers de la CIA et Salamandre, est accoudé à une boucherie privée, alors que la nouvelle cité de Chemmouma aura son propre souk. Comme à l?accoutumée, la boucherie Kara, qui a l?avantage de disposer d?une grande bergerie sur les hauteurs de Hassi Mamèche, invitera ses clients habituels à se déplacer sur site pour procéder à l?achat. Avec les généreuses pluies de l?automne, il était attendu que les prix soient revus à la hausse. En effet, il est de coutume que lorsque les pâturages viennent à manquer, les éleveurs ont tendance à liquider leur cheptel dont l?alimentation devient trop onéreuse. Mais il est rare que cette règle s?applique de manière aussi radicale. D?autres facteurs peuvent influencer les cours. En ce qui concerne les prix pratiqués, ils varient entre 11 000 et 25 000 DA. Cette grande variation s?explique également par différents facteurs que seuls les gros maquignons maîtrisent à la perfection. Les prix stagnent Le plus important n?est pas d?acheter le plus beau ou le plus gras, l?essentiel est le rendement en carcasse. Une notion que peux de gens maîtrisent ; ce qui donne aux vendeurs une large latitude pour convaincre. Car, avec la cherté des concentrés et des fourrages, seuls les bons éleveurs parviennent à mettre sur le marché une viande équilibrée, qui ne soit ni trop grasse ni trop maigre. Sachant que le rendement en carcasse se situe entre 50 et 55% du poids vif, il est loisible de déterminer le coût de revient, une fois débarrassé du cinquième quartier. Pour les plus démunis, c?est justement les abats qui sont les plus recherchés, car ils permettent de participer symboliquement à la fête sans trop s?endetter. D?ailleurs, la plupart des bouchers se seront préparés à ouvrir le jour de l?Aïd afin de satisfaire cette clientèle de plus en plus nombreuse et dont les commandes sont d?ores et déjà enregistrées avec insistance. Car il n?est pas question pour ceux qui ne peuvent pas faire autrement de ne pas acheter le foie et les abats qui l?accompagnent. C?est en partie ce commerce fort lucratif qui prend le dessus ; d?où cette relative stagnation des prix du mouton par rapport à l?année dernière.


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