Mostaganem avec ses 120 km de côtes, qui cherche à développer son secteur touristique, a opté malheureusement pour la destruction d’un coin de son patrimoine naturel. L’histoire retiendra que le village balnéaire de la Stidia n’existera que par son nom et aura disparu à cause des erreurs de nos élus.
Le crime écologique de la Stidia Plage est commis avec préméditation et en connaissance de cause. L’actuelle municipalité a introduit des bulldozzers et autres engins d’un entrepreneur pour enterrer le sable doré du rivage de la Stidia par le déversement de tonnes de tuf, et ce pour permettre d’ouvrir une piste.
L’APC de la Stidia a opté pour un rejet des eaux usées sur sa belle plage où vont se déverser des millions de mètres cubes, sachant bien que ces eaux usées à usage quelconque, provenant tant des égouts domestiques que des activités industrielles, ont des impacts sur les milieux aquatiques mais également sur la santé de l’homme.
Ces eaux vont polluer les eaux de baignade, elles seront donc contaminées par des bactéries, des parasites et toutes sortes de microbes.
Qu’en est-il de l’étude de l’impact d’un tel projet, si étude il y a bien sûr ?
Les habitants de ce village sont curieux de connaître les raisons de l’aval des responsables concernés et là nous citons la ZET, la direction du tourisme, la direction de l’environnement, la direction de la conservation des forêts et la direction de la santé.
Certes, la direction de l’hydraulique promet la réalisation d’une canalisation offshore d’une longueur de 500 mètres, mais est-ce suffisant ?
Ce sera donc une vraie calamité que ce rejet des eaux usées en mer, une pollution à ciel ouvert qui menacera l’être humain, les oiseaux, la faune et la flore et non loin est située la future station de dessalement de l’eau de mer de Merssat El Hadjaj (Port aux poules).
La population nous a dit qu’elle a cru que l’Etat allait réaliser ce projet de port de pêche et de plaisance qui fait jaser depuis 1979 et est reporté aux calendes grecques. Finalement, elle sera privée de cette plage, de sa forêt, des poissons et des touristes.
Des citoyens et une association pour la sauvegarde de la nature et de la mer de la Stidia se sont regroupés dans un collectif pour faire entendre leurs voix, rassemblant même des universitaires et des écologistes pour sensibiliser les autorités locales sur les dangers que représente ce projet sur le devenir de cette wilaya.
A. B.
Posté Le : 29/12/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : A. B.
Source : LeSoirdAlgerie.com du jeudi 29 décembre 2011