Algérie

Mostaganem : Balade sur la côte



En cette matinée du jeudi 17 juillet, le ciel est couvert sur tout Tiaret, même si la journée s'annonce des plus chaudes. Il est à peine six heures du matin et des grappes de colons, flanqués de leurs parents, sont déjà agglutinés sur la plate-forme du parc omnisports, mitoyen au siège de la direction de la jeunesse et des sports, point de départ vers la grande bleue.

Quelque 450 colons doivent en effet prendre le départ vers les centres de colonies de vacances de Aïn-Brahim et Benabdelmalek Ramdane, sur le littoral mostaganémois. Les bus aux couleurs bariolées sont déjà sur place.

Ils s'ébranlent pour un voyage tortueux à travers un raccourci par la ville de Sidi-Khettab, en passant par Sidi-Ali jusqu'à Sidi-Lakhdar. Les habitués de ce tronçon routier peu fréquenté ont calculé jusqu'à 80 kilomètres de moins que ceux qui vont jusqu'à Mostaganem, avant de faire cap à l'est en direction de Sidi-Lakhdar.

Les colons, surexcités, font un boucan fou à l'intérieur des bus. Leur joie est immense à l'idée de faire trempette et goûter aux joies de la grande bleue. Avec notre voiture, nous devançons le cortège de bus bondés de bambins chantant et riant aux éclats.

Sur la route de Tiaret et jusqu'à Zemmora, le temps est plus au moins clément mais les «choses sérieuses» commencent à l'entrée de l'une des villes les plus chaudes du pays, Chlef et Aïn-Defla. A Relizane, il est à peine 9 heures du matin et la ville est comme vidée de ses habitants par une température flirtant avec les 40° degrés Celsius. En bifurquant sur la route menant à Sidi-Khettab (une destination privilégiée par les trabendistes en quête de bonnes affaires), le temps se fait plus supportable.

Dans le petit village de Sour, les senteurs marines vous sautent au nez et la brise marine se fait un plaisir à fouetter des visages rougis par une température infernale à l'intérieur de l'habitacle de la voiture.

Nous profitons de ce moment de répit pour prendre un bon café expresso. Nous apprenons par la «magie» du téléphone portable que le cortège de bus est relégué loin derrière nous avec plus de deux heures de retard à l'arrivée à la plage de Aïn-Brahim.

A l'intérieur du centre de colonies de vacances, relevant de la Fédération des oeuvres complémentaires de l'école (FDOCE), tout le monde s'affaire pour accueillir les colons, certes fatigués par le voyage, mais fous de joie à la découverte d'une mer calme après quatre jours de mauvais temps et de vagues hautes de deux mètres.

Les colons à la peau bronzée, après avoir terminé un séjour de 12 jours au bord de la mer, sont alignés en file indienne pour embarquer à bord des bus qui se vident à une allure rapide de leurs petits passagers venant de plusieurs communes éloignées de la wilaya de Tiaret.

Pour les partants, l'on distribue des sandwichs et des bananes, tandis qu'à la cuisine du centre de vacances, sous la houlette du maître cuistot Yazid, on prépare un repas copieux à base de riz et de viande pour les nouveaux débarqués. Comble du luxe, au petit-déjeuner, les bambins ont droit à du café au lait, du beurre, de la confiture, un cocktail de jus et de l'eau minérale (s'il vous plaît !).



La FDOCE, un havre de paix et de repos



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