La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a présidé, samedi soir à la maison de la culture «Ould Abderrahmane Kaki» de Mostaganem, l'ouverture de la 11e édition du Festival culturel national de la poésie Melhoun, dédié à cheikh Sidi Lakhdar Benkhelouf (16e siècle). La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présentation d'un montage artistique intitulé «Sidi Lakhdar poète résistant» du metteur en scène, Mohamed Amine Cheikh, comportant plusieurs récitals d'une pléiade de poètes dont Bainine Hadj, Ouahida Tayeb, Abdelkader Arabi et Gana Abed où les expressions de patriotisme sont mêlés aux styles poétiques et artistiques de diverses régions et époques. Lors de cette cérémonie, le commissaire du festival a honoré l'ancien commissaire de la manifestation, l'artiste et écrivain Abdelkader Bendaamache, ainsi que les artistes Noureddine Benattia et Ahmed Amine Delay pour leurs contributions artistiques et leur rôle dans la préservation du patrimoine culturel national. Des récitals ont été également présentés par les poètes Nasser Hadjadj et Bachir Touhami, accompagnés par l'artiste Tahar Boukraa jouant du luth. Le public a eu également droit à des prestations de chant bedoui avec Cheikh Chigueur. Auparavant, la ministre a assisté au vernissage d'une exposition sur le patrimoine algérien présenté par les associations «Ouled Touat» et «Ahl Al-Damana».
Installée dans le hall de la maison de la culture, cette exposition met en exergue des oeuvres d'arts plastiques, des habits et des bijoux, des plats traditionnels. Un stand est, également, dédié au secteur préservé de la ville de Mostaganem
Le programme du Festival culturel national de la poésie Melhoun comporte l'organisation d'un colloque national ayant pour thème «Sidi Lakhdar Benkhelouf, poète résistant» à la maison de la culture «Ould Abderrahmane Kaki», trois soirées artistiques avec 31 poètes et artistes dans les genres Bedoui, Chaabi et Hawzi de diverses wilayas du pays, ont souligné les organisateurs.
Cette édition du festival prévoit l'organisation de plusieurs activités au niveau de la place communale de Sidi Lakhdar (à l'Est de Mostaganem), mêlant spectacles artistiques et académiques du terroir populaire et patrimonial. Y figurent également, pour la première fois, des spectacles d'équitation et fantasia et la procession annuelle de Sidi Lakhdar Benkhelouf, dans le cadre de Waada, au village éponyme qui abrite son sanctuaire. Mouloudji met l'accent sur l'intérêt de l'Etat à la protection du patrimoine national pour les générations montantes
A l'ouverture de 11e édition du Festival culturel national de la poésie Melhoun, Mme Mouloudji a réaffirmé «le grand intérêt que (nous) accordons à la poésie Melhoun en Algérie est une expression du grand souci de l'Etat algérien, à sa tête le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de préserver le patrimoine culturel matériel et immatériel national, en tant que legs essentiel de notre civilisation et un rempart solide pour la protection de l'identité et de la mémoire culturelle». «Face aux nombreuses tentatives malveillantes visant à porter atteinte à notre patrimoine, il est nécessaire de rappeler, notamment aux jeunes générations, que la poésie Melhoun est une créativité algérienne pure et authentique et un signe culturel algérien par excellence», a-t-elle souligné, rappelant l'oeuvre du poète Sidi Lakhdar Benkhelouf, fondateur de ce genre poétique en langage dialectal algérien du 16e siècle.
Après avoir affirmé la prédominance de ce genre littéraire, la ministre a indiqué que la primauté dans ce domaine revient, témoignages à l'appui, à Sidi Lakhdar Benkhelouf qui, avec son observation et son expérience, décrit parfaitement la situation, notamment politique, militaire, sociale et économique au 16e siècle, balisant le chemin aux poètes suivant son exemple dans toute l'Afrique du Nord.
«Notre patrimoine Melhoun nécessite un grand travail pour le collecter et le classer. Ce qui a été transmis et ce qui se trouve dans les horizons est un patrimoine dans la balance poétique arabe dialectale. On ne peut donc pas admettre que ce foisonnement poétique est né du jour au lendemain. Il est le produit de siècles entiers de contemplation, d'expériences et de communication, entre différents grands poètes algériens», a soutenu la ministre, déclarant que «c'est un choix artistique où tous les auteurs étaient des théologiens, des ulémas et des sages qui avaient excellé dans la poésie classique».
En visitant le sanctuaire du saint-patron Sidi Lakhdar Benkhelouf dans la commune éponyme, située à l'Est de la wilaya de Mostaganem, Mme Mouloudji a fait part d'une proposition d'inscrire un projet de restauration et de réhabilitation de ce site, dans le cadre du projet de Loi de finances 2025.
Elle a également annoncé d'autres projets dont le secteur bénéficiera, notamment ceux de la salle de spectacles de la maison de la culture «Ould Abderrahmane Kaki», de l'ancienne Mosquée, de Dar El Kaid, du vieux Sour et de la Casbah de Mostaganem, dotés d'une enveloppe de 500 millions DA. R.C.
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Posté Le : 30/09/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com