Algérie

Mostaganem



Le wali ne pouvait pas ignorer les agissements malsains des maires, jamais autant décriés et colportés par l'opinion publique locale.?Le droit de suite était une pratique de l'administration coloniale et vous n'avez aucun droit personnel ou partisan sur les dividendes ou les retombées de l'aide de l'Etat. Ne me poussez pas à diligenter des enquêtes précises et à prononcer des sanctions, je dispose de nombreuses preuves de cas justifiés de vos man?uvres malsaines !
Il n'est plus question de privilégier tel ou tel, hadj flen en favorisant ses fils pour l'accès à l'aide de l'Etat, alors que ses voisins indigents et réellement nécessiteux demeurent confinés dans des abris précaires. L'aide de l'Etat n'est pas destinée aux gens nantis, mais elle doit profiter aux citoyens qui en ont vraiment besoin. La conquête des voix des électeurs doit s'acquérir par des voies nobles de persuasion et de conviction, et pas par le chantage imposé aux citoyens sur le dos de l'Etat?. Déjà outré par les entrepreneurs-amateurs et leurs malfaçons avérées de réaliser les projets et les marchés concédés, c'est sur les présidents des APC que le chef de l'exécutif de la wilaya a déversé sa colère.
La plénière de la première session de l'APW à laquelle ces élus avaient été conviés, lui a offert l'occasion de mettre les points sur les ?i?, en prenant à témoin élus, directeurs de l'exécutif et chefs de daïras.
Le wali ne pouvait pas ignorer les agissements malsains des maires, jamais autant décriés et colportés par l'opinion publique locale.
Les exemples de fellahs et de personnalités visiblement nantis, auxquels l'Etat construit des dépendances superflues pour agrandir leur logement décent, font légion à travers le milieu rural.
Le sentiment de frustration ne peut être que légitime, d'autant plus que les ?privés? légitimes de l'aide de l'Etat au logement sont soumis au chantage des élus.
À l'adresse des chefs de daïras, le wali dira en substance : ?La gestion participative ne doit plus être un v?u pieux et l'association du citoyen aux décisions le concernant est impérative. Le citoyen indigent admet ?volontiers' son sort et n'aura rien à redire quand il constatera que seul plus démuni que lui a été servi comme il se rebellera forcément quand plus nanti que lui a été favorisé?.
M. O. T.


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