Algérie

Mostaganem. 43e festival national du théâtre : Le MTK décroche pour la deuxième année consécutive le Grand Prix



La 43e édition du Festival national amateur de Mostaganem a baissé le rideau, mardi dernier, en décernant le Prix Mustapha Benabdelhalim, dit Si Djillali, à la troupe du Mouvement théâtral de Koléa (MTK), wilaya de Tipasa. La cérémonie s'est déroulée à la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki. Kadhim-El-Ghaïd, tel est le titre de la pièce du MTK présentée à l'occasion de la 43e édition de ce festival national amateur de Mostaganem. Une quarantaine de pièces de théâtre produites par des troupes algériennes et étrangères (Chine, Croatie, Espagne, Tunisie, Lituanie, Palestine, Congo) qui se sont succédé sur les planches ont fait l'objet des évaluations diverses des membres du jury. Le public mostaganémois, très connaisseur de surcroît, s'est montré très satisfait selon les comédiens par les prestations des interprètes, d'une part, et d'autre part par la qualité des sujets qui traitaient moult situations sociales. Les récitals artistiques présentés dans le cadre des « gâadates » (séances de causeries, ndlr) ont mis en avant l'évolution du mouvement théâtral dans le monde. Par ailleurs, d'autres troupes ont été primées lors de cette édition.Il s'agit d'El-Masrah El Jadid d'Isser, de la wilaya de Boumerdès (prix de la mise en scène théâtrale) ; l'association El-Founoune lil Bali oual Masrah de Batna (prix de la meilleure interprétation féminine) ; la comédienne Souad Sâadi, de la troupe Aoufiya el Masrah de Baraki (meilleure rôle féminin) ; la troupe Mohamed Touri de Blida (prix du jury). Le jury présidé par la comédienne Sonia était composé de 2 dramaturges algériens, Abdelkrim Zellal et Abdelkader Belkeroui, du Koweïtien Djamel Shaïdji et du Marocain Bendjeddi Mohamed. En 2009, le maître à penser du MTK, Youcef Taouint, a réussi à émerveiller le public et les membres du jury lors de la 42e édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, en produisant la pièce Al-Hayla (La fabuleuse). Le MTK est devenu une école de théâtre. Les jeunes comédiens et comédiennes, grâce à leurs niveaux intellectuels et leurs capacités d'adaption, arrivent toujours à s'adapter aux circonstances des scènes sans aucun complexe, sous les regards de leur maître, humble, qui refuse à ce jour de s'afficher devant les projecteurs.Hommage posthumeLe MTK est une famille homogène qui s'entoure lors de ses productions, en dépit des moyens dérisoires mis à sa disposition, de moyens techniques (sons et lumières) à la hauteur de l'événement et de la pièce, pour satisfaire le public et donner plus de consistance à son produit. Pour cette année, l'organisation de cette manifestation purement culturelle à Mostaganem aura coïncidé avec la célébration de la disparition de 2 monuments du théâtre algérien, Benabdelhalim Mustapha, fondateur du festival de Mostaganem en 1967 (décédé depuis 20 ans) et Abdelkader Ould-Abderrahmane Kaki (décédé depuis 15 ans), en l'occurrence. Youcef Taouint et ses éléments, dès leur arrivée à Koléa, ont repris le chemin pour rallier Skikda, afin de participer à la 14e édition du Festival national de théâtre de Skikda. Le MTK s'était distingué en 2008 dans cette ville culturelle, à la suite de l'interprétation de la pièce El-Hayla, en remportant le Dauphin d'Or. Le MTK est devenu un label dans le monde du théâtre.


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