Mostaganem
La semaine culturelle dans les Aurès compromise Prévue initialement à partir du 29 mars dans la capitale des Aurès, la semaine culturelle mostaganémoise serait sérieusement compromise. A moins que, dans un ultime sursaut d?orgueil, les responsables au niveau du conseil communal de la culture ne mettent à plat leurs dissensions et parviennent enfin à dégager une délégation la plus homogène possible. En effet, alors que les dernières retouches paraissaient imminentes, certaines parties, probablement très intéressées, auraient réussi en un tour de mains à tout remettre en cause. Le consensus qui semblait de mise il y a une semaine - le week-end dernier, une répétition générale avait même été organisée à la salle Bleue, en présence des élus -, ne serait plus d?actualité. A en croire quelques indiscrétions, le wali de Batna, qui voulait faire apprécier au public des Aurès les multiples facettes des arts et des coutumes de sa ville natale, n?aurait pas apprécié que certaines têtes d?affiche soient absentes de la délégation. Dans la cité de Sidi Saïd, ils sont nombreux, dans la société civile et les milieux culturels, à partager ce point de vue. En effet, les organisateurs ne seraient pas parvenus à un terrain d?entente avec des chanteurs aussi incontournables que Maâzzouz Bouadjadj ou Abdelkader Khaldi dont la participation serait fortement compromise. Le plus ancien orchestre de musique andalouse, le remarquable Nadi El Hilal, qui constitue incontestablement la plus prestigieuse association culturelle de la ville des trois ponts, aurait été éconduit au profit d?une autre association tout aussi talentueuse mais dépourvue d?une distribution féminine. Verser dans le népotisme au détriment du talent Par ailleurs, il semblerait que certains cercles gravitant autour de la chose culturelle - que tente de structurer, avec au demeurant très peu de réussites jusque-là, le conseil culturel communal dont l?actuel président ne serait que le maire en exercice - auraient tout fait pour verser dans le népotisme au détriment du talent et de l?originalité. Il apparaît que c?est la grande fébrilité qui règne au sein de l?exécutif communal, dont la configuration est régulièrement différée en raison d?une farouche opposition de Hamas et d?au moins 4 élus FLN, qui soit à l?origine de cette tambouille aux relents culturels. Devant tant de tergiversations et remises en cause, il semblerait que la participation à cette caravane culturelle ne soit plus à l?ordre du jour chez de nombreux artistes qui craignent que l?APC ne puisse honorer ses engagements. C?est pourquoi nombreux sont ceux qui n?hésiteront pas à nous déclarer que, sans la signature d?un contrat, ils ne se sentiraient nullement engagés. Avec une enveloppe que nos sources estiment à seulement 90 millions de centimes, ce serait un véritable miracle si toutes les sensibilités culturelles de la région y trouvaient leur compte. Différée au-delà du 31 mars, cette semaine culturelle au c?ur des Aurès risque de se transformer en un véritable poisson d?avril au goût très amer pour tout ceux qui y voyaient un formidable forum d?échanges et de rapprochement entre deux régions aussi éloignées par la distance que proches par la richesse d?un patrimoine culturel et artistique singulier. En l?état actuel des choses, seule une salvatrice intervention de la tutelle pourrait sauver ce qui s?apparente déjà à un formidable gâchis.
Posté Le : 30/03/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yacine Alim
Source : www.elwatan.com