Algérie

Mostaganem



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La plus grande menace est l'insalubrité où les règles d'hygiène les plus élémentaires sont inexistantes. Les habitants endurent l'absence d'alimentation en eau et de l'énergie électrique.La virée dans le bidonville, situé au niveau du domaine Si Henni, à proximité du centre commercial «UNO» pas loin de la RN 90 menant à Mesra dans la commune de Sayada, nous a révélé le désarroi quotidien d'une quarantaine de familles qui vivent, depuis près de 25 années (1990), dans ce qui était considéré comme refuge pour certains et qui est, aujourd'hui, un lieu d'une grande misère. La dégradation de l'environnement est déjà consommée dans ce camp où les résidents occupent des périmètres cernés par des tas de ferrailles.Pour l'heure, la plus grande menace est due à l'insalubrité des lieux où les règles d'hygiène les plus élémentaires sont inexistantes. En effet, en plus de l'absence de points d'eau potable et de source d'énergie électrique, c'est prés des ordures ménagères que sont affectés des espaces pour les besoins naturels.Toutes sortes de maladies guettent les locataires, les enfants et les personnes âgées encore plus. «Asthme, gale, maladies des reins, des yeux et autres respiratoires font des ravages», raconte Belkebir en exhibant un reçu de dépôt de dossier de logement datant de 2007. «Moi même j'ai eu une grave maladie et j'ai été contaminée avec mon enfant de 7 ans», ajoute une sexagénaire. «Il n'y a pas que ça, intervient Samir en montrant du doigt une taupe non loin d'un taudis, il n'est pas besoin de vous rappeler que sa morsure est mortelle». «J'ai formulé une demande de logement depuis 2007 et pour l'instant je n'ai rien reçu.Des promesses sans résultat de la part des responsables», soupire une dame, la quarantaine, au visage terni par la fatigue et le désespoir. Un autre habitant, Djilali, ajoute que le camp est aussi le territoire de tous types de bestioles nuisibles, notamment les rongeurs, scorpions et serpents. «Nos enfants continuent d'êtres privés même de la télévision». Si ces familles sont encore là, c'est dans l'espoir de voir un jour les autorités se pencher sur leur cas. Appel de détresse, en somme, de la part de ces citoyens dont les enfants ont d'énormes difficultés à rejoindre l'établissement scolaire. «On exige une commission qui puisse venir ici pour constater dans quelles conditions nous vivons en 2015», sollicitent d'autres.




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