Mostaganem

Hier, difficile de trouver un billet 50 euros sur le marché parallèle de change de la ville de Mostaganem. Seuls les habitués pouvaient faire le change.La raison: la descente policière effectuée, avant-hier, à l'issue d'une information selon laquelle de faux billets en monnaie étrangère circulent sur ce marché. Interrogés sur les raisons de cette pénurie, les revendeurs au visage très méfiant refusaient de dire quoi que ce soit sur le sujet.Refusant de prendre le risque de vendre de la monnaie étrangère, ils craignaient une probable descente policière qui pourrait avoir lieu à tout moment suivie d'une saisie générale.Un candidat aux Lieux Saint de l'Islam, rencontré hier, s'interrogeait sur la cause de cette pénurie subite. Visiblement, il ignorait ce qui se tramait derrière cette vente illégale. «Si la pénurie persiste, je me demande comment je vais me débrouiller. Même les banques n'accordent qu'une petite somme». Du côté des revendeurs, toujours motus et bouche cousue. Comme s'ils connaissaient quelque chose sur le sujet ou suivaient bien les instructions des «monopolistes» du marché parallèle.Toute communication avec des potentiels clients était donc interdite en attendant de voir plus clair. Sur place, on a constaté des clients connus des revendeurs se diriger discrètement vers les magasins où d'importantes sommes en devises sont cachées.Un secret de polichinelle puisque beaucoup savent qui sont les fournisseurs de l'ombre. La solution pour contrôler ce marché de change sans que les personnes y travaillant se trouvent sans ressources, est d'installer des bureaux de change, préconise un ex- vendeur. Cette pratique est en vigueur chez nos voisins, au Maroc et en Tunisie, deux pays qui ne sont pas confrontés au problème de change parallèle.