Le wali au chevet de l?APW Depuis le départ de l?ancien wali de Mostaganem et l?arrivée de Melle Zerhouni à la tête de l?exécutif, l?APW semble totalement tétanisée, à telle enseigne que la session d?automne qui se tient habituellement au courant du mois de septembre semble reportée à une date indéterminée. Selon des indiscrétions, le président de l?auguste assemblée aurait décidé de n?ouvrir la session qu?une fois le Ramadhan épuisé et les fêtes de l?Aïd parfaitement oubliées. Il est vrai que, sous le règne de l?ancien wali, les sessions se suivaient sans discontinuer, dans un unanimisme de bon aloi et une monotonie que les incessantes incantations des élus Islah ne parvenaient qu?en de très rares occasions à perturber, le temps d?une session. Mais, depuis le changement opéré à la tête de l?exécutif et l?arrivée d?une dame en qualité de wali, les supputations allèrent bon train. D?abord il y a la méthode. Incontestablement, entre les deux représentants de l?Etat, il y a une énorme différence dans la gestion des affaires. L?activisme de l?ancien wali a été supplanté par une sérénité à toute épreuve de sa remplaçante. De l?avis de ceux - élus ou responsables au niveau de l?exécutif - qui l?ont approchée, tous sont unanimes à reconnaître à la nouvelle responsable un sens inné et une manière de diriger les réunions qui privilégient la concertation. Mais depuis son installation, tout le monde attendait l?ouverture de la session automnale de l?APW pour se faire une idée précise sur la manière d?aborder les problèmes du développement de la wilaya. Cette opportunité a été malheureusement différée faute d?un ordre du jour conséquent que les élus doivent proposer à l?administration. C?est pourquoi, plus de deux mois après son arrivée, le wali a pris la décision d?aller à la rencontre des élus. La réunion qui s?est tenue, mercredi dernier, au siège de l?APW, en l?absence de certains élus, aura duré pas moins de 4 heures. L?échange aura été courtois, selon nos sources. Ce premier pas permettra-t-il de requinquer une APW moribonde qui peine à trouver ses repères ? Rien n?est moins sûr lorsque l?on se rappelle que sa composante, où se détache une majorité disparate des élus FLN, n?a pas encore trouvé les points de convergence qui lui permettraient d?avancer des idées novatrices que la population démunie des grandes villes et des campagnes désespèrent de voir se concrétiser. Le wali qui vient de franchir un obstacle psychologique n?a pas manqué, comme le soulignera notre source, d?indiquer la démarche. En disant que ses portes étaient ouvertes à tout instant aux élus, elle met la balle dans le camp de l?APW. Mais cette disponibilité sous-entend l?élaboration d?un programme de travail. Car chacun aura compris que les fastueux méchouis et autres paellas agrémentées de pistaches salées ne faisaient plus partie du décor. A moins d?un véritable sursaut d?orgueil salvateur, tout semble indiquer que la phase de dormance dans laquelle est plongée l?APW ne sera levée qu?à l?orée de bouleversements profonds dans le mode de gestion en vigueur jusque-là. A l?impossible nul n?est tenu, semble conclure, désabusé, ce jeune élu dont la formation s?est toujours singularisée par une opposition sans faille à la gestion du président. Calme précaire à l?université Après une semaine de blocage total, résidences et cités universitaires ont retrouvé un peu de sérénité. En effet, après les altercations entre enseignants et étudiants qui ont failli dégénérer, on observe une nette accalmie. Cependant, au niveau de la cité 2200 et celle de Kharrouba, la tension demeure très vive. Pour certains délégués d?étudiants, ce sont les conditions d?hébergement au niveau du nouveau campus de Djebel Eddis qui posent problème. Outre l?absence d?un restaurant, les contestataires déplorent l?éloignement et la concentration dans les chambres. Quant au niveau de la cité 2200, c?est tout simplement le retour de pas moins de 600 garçons qui est réclamé par l?ensemble des organisations regroupées en cellule de crise. Cette revendication récurrente fait suite à la décision de l?ONOU de mettre fin à la mixité dans ce site où l?ensemble des associations estudiantines avaient leurs locaux et leurs entrées. Selon les observateurs, c?est le retour de l?ancienne direction aux affaires qui est réclamé de manière indirecte. De là à penser à une manipulation de quelques parties dont les intérêts seraient remis en cause par les changements opérés durant les vacances, il y a un pas que beaucoup parmi nos interlocuteurs n?ont pas hésité à franchir, allant jusqu?à réclamer le départ du délégué régional et la traduction en justice du directeur intérimaire. Dans le parking qui fait face à cette résidence, règne un extrême tension. Services de sécurité et responsables redoutent un retour par la force des étudiants.
Posté Le : 11/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yacine Alim
Source : www.elwatan.com