Algérie

Mosquée Djenne au Mali De terre et d'argile, Exposition de Yasmine Terki (Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique)


Mosquée Djenne au Mali De terre et d'argile, Exposition de Yasmine Terki (Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique)


La Grande mosquée de Djenné est le plus grand édifice du monde en terre crue adobe (on dit aussi Banco en Afrique) ; elle est considérée par de nombreux architectes[Qui ?] comme la réalisation majeure du style architectural soudano-sahélien, tout en reflétant des influences islamiques. La mosquée est située dans la cité de Djenné, au Mali, dans la plaine alluviale du Bani, affluent du Niger. Un premier édifice fut construit en ce lieu au xiiie siècle, mais la construction actuelle date seulement des environs de 1907. Marquant le centre de l’agglomération de Djenné, c’est aussi l’un des symboles les plus remarquables de l’Afrique subsaharienne. De concert avec la ville de Djenné elle-même, elle est inscrite depuis 1988 à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. histoire: La Grande mosquée de Djenné se distingue des autres mosquées d’Afrique occidentale en ce qu’elle a été construite en un lieu vierge de tout autre édifice religieux antérieur : cet endroit était précédemment occupé par un palais. Les autres mosquées ont été construites habituellement à la place d’édifices pyramidaux coniques, en pisé ou en pierre, censés représenter les esprits protecteurs des ancêtres. Des experts en architecture islamique tels que Labelle Prussin pensent que ces constructions coniques furent intégrées dans la conception des mosquées dans tout le Mali, et considèrent que la Grande mosquée de Djenné en est l’exemple le plus révélateur. Le site a été occupé par des mosquées depuis la construction de la première, qui fut ordonnée en 1240 par Koi Kunboro, avant que Djenné ne devienne l’une des principales villes des empires du Mali puis du Songhai. Le conquérant peul Amadou Lobbo, qui enleva Djenné à la suite d’une guerre sainte, fit démolir cette mosquée. Il estimait que le bâtiment d’origine, qui était un palais transformé, était trop riche. La seule partie de ce bâtiment qui ait été conservée est un enclos contenant les tombes de chefs locaux. Une restitution de l’édifice, à l’identique, fut terminée en 1896, mais fut ensuite démolie à nouveau pour faire place au bâtiment actuel alors que Djenné relevait du territoire de l’Afrique-Occidentale française. En 1906, le gouverneur colonial français William Ponty accepte, à la demande du marabout Almamy Sonfo, de reconstruire à l’identique l’ancienne mosquée du roi Koi Komboro. La construction de celui-ci commença en 1906, et fut achevée en 1907. Cette construction fut supervisée et dirigée par le chef de la corporation des maçons de Djenné, Ismaïla Traoré. À L’autorité française a aidé administrativement et économiquement la construction de la mosquée1 ainsi que d’une madrassa voisine. De nombreuses mosquées du Mali ont reçu des installations électriques et d’adduction d’eau. Dans certains cas, les parois extérieures ont même reçu une couverture de tuiles dénaturant leur apparence traditionnelle et mettant parfois en danger leur intégrité structurelle. Bien que la Grande Mosquée ait été équipée d’un système de haut-parleurs, les habitants de Djenné ont privilégié la conservation de l’intégrité historique du monument par rapport à une modernisation hasardeuse. Les efforts faits dans ce sens ont reçu l’approbation des tenants de l’authenticité et cette tendance s’est accrue depuis les années 1990. L’édifice a été fermé aux non-musulmans après qu’un photographe de mode eut pris, sur le toit et à l’intérieur, des photos qui ont choqué ou ont été considérées comme outrepassant l’accord passé avec les autorités locales.

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