Les capitales occidentales ont mis leur menace à exécution et ont décidé d'exclure la Russie du sommet du G8, en remplaçant sa prochaine rencontre prévue à Sotchi en juin par une autre à Bruxelles, a annoncé le président du Conseil européen Herman Van Rompuy. La décision a été prise au sommet du G7 à la Haye, suite à l'annexion de la Crimée au territoire de la Fédération de Russie.D'ailleurs le processus d'intégration de cette péninsule qui appartenait il y a, à peine, quelques jours à l'Ukraine, suit toujours son cours avec la prise de contrôle par Moscou des anciennes bases marines ukrainiennes sur la mer noire. Mais l'exclusion définitive de la Russie n'a toutefois pas été votée. Autrement dit, il s'agirait plutôt d'une décision qui sert à maintenir la pression sur Moscou dont le retour sur la scène internationale inquiète les puissances occidentales, à leur tête Washington qui veut stopper l'influence russe sur les Etats de l'ancienne république soviétique situés à la frontière est de l'Europe occidentale. «L'annulation du G8 est peut-être l'un des gestes les plus significatifs parce qu'elle démontre que tous ces pays, très différents, n'acceptent pas le fait accompli de l'annexion de la Crimée», a commenté le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, lit-on dans Le Parisien. «Nous sommes prêts à procéder à des sanctions sectoriellescoordonnées qui auront des conséquences de plus en plus importantes sur l'économie russe, si la Russie poursuit cette escalade», a indiqué le document écrit par les chefs d'Etat du G7 à La Haye.«Adopter de telles sanctions affecterait l'ensemble de l'économie, et chacun reconnaît qu'il y a un coût à payer. Mais ce coût sera bien plus élevé pour les Russes, qui ont plus à perdre d'un isolement au niveau global», a averti par ailleurs le G7. Réagissant à la décision du G7, la Russie dit ne pas être affectée, car elle s'y attendait en raison des intérêts économiques et géopolitiques en Ukraine.«Si nos partenaires occidentaux pensent que le format est parvenu au bout de sa logique, nous ne nous accrocherons pas à ce format. Pour nous, ce n'est pas une grande tragédie si le G8 ne se réunit pas», a répondu le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov à La Haye où les dirigeants du G7 s'étaient rencontrés sans le président russe Vladimir Poutine.Loin des coulisses de cette guerre diplomatique, l'Ukraine patauge toujours dans la boue et n'arrive toujours pas à digérer la perte d'une partie stratégique de son territoire. Sa défaite face au géant russe en Crimée, sans qu'aucune résistance ne soit observée devant le déferlement des soldats moscovites sur la Crimée, a fait des victimes dans le gouvernement intérimaire de Kiev.Le ministre de la Défense par intérim, Igor Tenioukh, a démissionné de son poste après la perte de la Crimée.Sa décision a été acceptée par le Parlement à Kiev.M. Tenioukh a suivi, à quelques heures près, un geste similaire du représentant du président ukrainien par intérim en Crimée, Serguiï Kounitsine, qui a démissionné de ses fonctions pour protester contre ce qu'il considère comme l'inaction des autorités de Kiev face au rattachement de la péninsule à la Russie.L. M./Agences.
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Posté Le : 25/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyès Menacer
Source : www.latribune-online.com