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Moscou met en garde l'Europe



Moscou met en garde l'Europe
Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a mis en garde l'Europe contre toute revente de gaz russe à l'Ukraine. « Les contrats en vigueur ne prévoient aucune réexportation. Nous espérons que nos partenaires européens vont s'en tenir aux accords que nous avons conclus », a affirmé Novak dans un entretien paru, hier, au quotidien allemand des affaires Handelsblatt. « C'est uniquement cela qui peut garantir des livraisons sans interruption aux consommateurs européens », a-t-il précisé à la veille de pourparlers à ce sujet entre Moscou, Kiev et l'Union européenne, abritée par la capitale allemande. L'opérateur du réseau hongrois de gazoducs, FGSZ, a annoncé, jeudi, qu'il avait suspendu pour une durée indéterminée les livraisons de gaz à l'Ukraine pour des raisons techniques. Une mesure « inattendue et inexpliquée », a estimé le groupe public ukrainien, privé du gaz russe depuis juin dernier, et qui tente depuis d'acheter du gaz à des opérateurs privés en Europe. Ce groupe accumule, selon la Russie, 5,3 milliards de dollars d'impayés. « Nous sommes prêts à ne pas exiger immédiatement ce paiement. Le groupe ukrainien Naftogaz doit verser tout de suite 2 milliards de dollars, nous pourrons ensuite restructurer le reste de la dette », a proposé le ministre russe de l'Energie. Le prix du gaz est aussi sur la table des discussions trilatérales. Selon des diplomates européens, Bruxelles a proposé un compromis qui verrait l'Ukraine payer son gaz 385 dollars les 1.000 m3 l'hiver et 325 dollars l'été. Le groupe russe Gazprom exige par ailleurs d'être payé 485,5 dollars au lieu des 268,50 dollars qu'il réclamait à l'ancien régime ukrainien. Sur le terrain, Kiev se livre à la bataille des frontières. Le président Petro Porochenko a ordonné leur fermeture afin d'empêcher des « agents subversifs » de pénétrer sur le territoire ukrainien. Il a estimé que le « pire » était passé, alors que Kiev bute toujours sur « l'intransigeance » de la rébellion qui refuse ses « solutions politiques ». Le président ukrainien a été soutenu, à New York, par les chefs de la diplomatie des pays du G7 et la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton qui ont demandé à la Russie de « respecter ses engagements relatifs au cessez-le-feu, aux accords de Minsk et à la souveraineté de l'Ukraine ». Ils ont assorti leurs demandes d'une menace d'un nouveau train de sanctions contre Moscou.




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