Moscou appelle l'opposition à soutenir le plan arabe Syrie

La Russie appelle l'opposition syrienne à soutenir le plan de réconciliation proposé par la Ligue arabe, a annoncé hier le ministère russe des Affaires étrangères au terme des entretiens entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le président du Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun.
«Au cours des entretiens ('), la Russie a appelé tous les mouvements d'opposition syriens, qui rejettent la violence en tant que moyen d'action politique, à mettre en 'uvre l'initiative arabe destinée a régler la crise syrienne par le dialogue», a indiqué le ministère russe dans un communiqué.
Le chef du CNS Burhan Ghalioun se trouve en visite à Moscou à la tête d'une délégation d'opposants au gouvernement syrien.
Samedi 12 novembre, la Ligue arabe a suspendu la Syrie de ses rangs pour avoir violé le plan de sortie de crise proposé par la Ligue.
Celle-ci a également appelé ses membres à rappeler leurs ambassadeurs de Damas et a menacé le gouvernement syrien de sanctions politiques et économiques.
Ce plan de sortie de crise prévoyait plusieurs mesures destinées à «arrêter la violence dans le pays, ainsi qu'à prévenir une ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie».
L'opposition refuse de négocier avec Al Assad
L'opposition syrienne n'entend mener aucune négociation préalable avec le gouvernement de Bachar Al-Assad, a déclaré, hier, le chef du Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun, en visite à Moscou à la tête d'une délégation d'opposants.
«L'opposition n'entend mener aucune négociation préalable ni préparatoire avec le régime en place à Damas, la seule négociation possible ne pouvant porter que sur l'établissement en Syrie d'un nouveau régime démocratique», a souligné M. Ghalioun, lors d'une conférence de presse. Selon le président du CNS, les représentants des autorités syriennes doivent rompre tout lien avec le régime actuel.
Par ailleurs, M. Ghalioun a affirmé que le lancement de négociations avec Damas impliquait «des garanties internationales et un suivi international de la situation en Syrie, ainsi que l'établissement de délais (') pour de telles négociations».
La formation du CNS a été annoncée le 2 octobre dernier à Istanbul. Il réunit 230 opposants, résidant tant en Syrie qu'à l'étranger, dont les représentants des Frères musulmans, mouvement interdit par le pouvoir actuel.