Algérie

Moscou annonce la libération de Marioupol


Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi que les forces russes avaient «libéré» le port stratégique ukrainien de Marioupol, affirmation jugée «contestable» par son homologue américain Joe Biden, qui a annoncé 800 millions de dollars d'aide militaire supplémentaire pour Kiev. La chute définitive de Marioupol, grand port industriel sur la mer d'Azov représente une des clés du succès de l'opération russe, et marque une victoire importante pour Moscou. Vladimir Poutine a indiqué avoir ordonné à ses troupes de ne pas lancer d'assaut. «Il faut penser (...) à la vie et à la santé de nos soldats et de nos officiers, il ne faut pas pénétrer dans ces catacombes, et ramper sous terre», a-t-il déclaré, jeudi, lors d'une réunion avec le ministre de la défense Sergueï Choïgou diffusée à la télévision russe. «Bloquez toute cette zone de sorte que pas une mouche ne passe», a-t-il ajouté. Le président américain Joe Biden a jugé «contestable» la prise de cette ville par l'armée russe. «Il n'y a encore aucune preuve que Marioupol soit complètement perdue», a-t-il insisté. Vladimir Poutine «ne réussira jamais à dominer et occuper toute l'Ukraine», a-t-il ajouté. La Russie vise le contrôle du sud de l'Ukraine et notamment celui de la région du Donbass pour disposer d'un pont terrestre vers la Crimée, a indiqué hier un général et haut responsable de l'armée russe. «Depuis le début de la deuxième phase de l'opération spéciale, phase qui a commencé il y a deux jours, l'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine. Cela permettra d'assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l'économie ukrainienne», a déclaré le général Roustom Minnekaïev, commandant adjoint des forces du district militaire du Centre de la Russie, cité par les agences de presse russes. «Cela permettra d'assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l'économie ukrainienne, les ports de la mer Noire à travers lesquelles se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques», a-t-il poursuivi, cité par les agences de presse russes, lors d'une réunion avec des entreprises du complexe militaro-industriel russe à Ekaterinbourg (Oural).Ces propos semblent confirmer que la Russie vise aussi de conquérir Odessa, le grand port ukrainien et troisième ville du pays. Selon M. Minnekaïev, le contrôle du sud de l'Ukraine doit aussi permettre de venir en aide aux séparatistes pro-russes de Transdniestrie, qui contrôlent depuis 1992 ce territoire de Moldavie frontalier de l'ouest de l'Ukraine. Une garnison militaire russe s'y trouve déjà. «Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transdniestrie, où on observe également des cas d'oppression de la population russophone», a assuré le général Minnekaïev. La Moldavie est un petit pays roumanophone d'ex- URSS qui est dirigé par un pouvoir pro-occidental. Le Kremlin explique son offensive en Ukraine, lancée le 24 février, par la nécessité de protéger les populations russophones contre les assauts de groupes nazis, entre autres. Il affirme constamment ne pas chercher à occuper l'Ukraine, tout en assurant que la mission fixée actuellement est de «libérer» le Donbass avec les alliés séparatistes de cette région. «Nous combattons le monde entier, en ce moment, comme lors de la Grande guerre patriotique (nom donné à la Secondes Guerre mondiale, en Russie, ndlr), toute l'Europe, toute la planète était alors contre nous. C'est la même chose maintenant, ils n'ont jamais aimé la Russie», a affirmé le général Minnekaïev. Depuis des jours déjà, les forces russes contrôlent une grande partie de la ville de Marioupol où selon le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, il y aurait encore 2 000 combattants du groupe nazi, Azov, encore retranchés dans uneaciérie. Le ministère russe de la Défense a en outre affirmé avoir mené une série de frappes aériennes, notamment sur la zone de Mykolaïv, et visé à l'artillerie près de 60 «centres de commandement» ukrainiens, dans l'est et le sud du pays
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