Algérie

Moscou accuse Washington de refuser de parler "sérieusement"



Moscou accuse Washington de refuser de parler
Les Etats-Unis refusent de parler "sérieusement" d'Alep, a affirmé hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en accusant Washington d'avoir annulé de fait des discussions sur la Syrie entre experts russes et américains prévues aujourd'hui à Genève. "Nous avons compris qu'il est impossible de discuter sérieusement avec nos partenaires américains", a indiqué le chef de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland.Et pourtant, Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, s'étaient mis d'accord lors de leur rencontre à Rome vendredi, pour une rencontre à Genève sur la Syrie, a expliqué Sergueï Lavrov. "M. Kerry m'a demandé de soutenir un document qui correspondait à la vision de la Russie", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Mais hier (lundi), nous avons soudain reçu un message selon lequel ils ne peuvent malheureusement plus nous rencontrer demain parce qu'ils ont changé d'avis et ont retiré leur document." "Et maintenant, ils ont un nouveau document, qui remet tout à zéro", a-t-il dénoncé. Sergueï Lavrov accuse les Américains de chercher à "gagner du temps" pour que les groupes armés "reprennent leur souffle". Lundi soir, la Russie et la Chine ont mis leur veto au Conseil de sécurité à une résolution demandant une trêve de sept jours à Alep. Le Venezuela a aussi voté contre ce texte présenté par l'Espagne, l'Egypte et la Nouvelle-Zélande. L'Angola s'est abstenu. Les onze autres pays ont voté pour. C'est la sixième fois que la Russie bloque ainsi une résolution du Conseil sur la Syrie depuis le début du conflit en mars 2011, et la cinquième fois pour la Chine. Hier, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que le régime syrien refuse toute trêve à Alep ne prévoyant pas le départ des rebelles de la métropole septentrionale contrôlée désormais en grande partie par l'armée. "La Syrie ne laissera pas ses citoyens dans l'est d'Alep otages des terroristes et fera tout son possible pour les libérer", affirme le communiqué du ministère, en référence aux rebelles. À signaler que la chancelière allemande, Angela Merkel, a qualifié hier de "honte" l'incapacité de la communauté internationale à venir en aide à Alep et pointé du doigt la responsabilité du régime syrien et de ses soutiens russe et iranien.Merzak T./Agences


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