Algérie

Moscou accuse Washington



Un bras de fer qui dure
Plusieurs médias occidentaux ont rapporté hier que la Russie s'était servie de son «canal de communication confidentiel» avec le Pentagone pour proposer aux Américains de coopérer afin d'assurer la «reconstruction de la Syrie et le retour des réfugiés».
La Russie a accusé hier les Etats-Unis d'avoir permis la fuite d'une lettre confidentielle envoyée par un haut responsable de l'armée russe à son homologue américain, qui contenait des propositions de coopération en Syrie. «Nous sommes déçus par l'incapacité de la partie américaine de respecter les accords sur la publication du contenu de nos contacts uniquement avec l'approbation des deux parties», a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Plusieurs médias occidentaux ont rapporté hier que la Russie s'était servie de son «canal de communication confidentiel» avec le Pentagone pour proposer aux Américains de coopérer afin d'assurer la «reconstruction de la Syrie et le retour des réfugiés».
Le ministère de la Défense «confirme» l'envoi d'une lettre appropriée en juillet par le chef d'état-major russe, le général Valéri Guerassimov, au chef de l'état-major des armées américain, le général Joseph Dunford, indique le communiqué.
Le général russe y a informé son homologue américain des «mesures qui sont en train d'être prises par la Russie et le gouvernement syrien afin de stabiliser la situation en Syrie», selon la même source. Il s'agissait notamment des mesures visant à assurer la sécurité des réfugiés installés dans le camp de Rukban, qui est situé dans la zone contrôlée par les Etats-Unis, non loin de la base militaire américaine d'Al-Tanf (sud), et à «créer des conditions nécessaires pour leur retour chez eux», précise le communiqué.
La Russie a également proposé une «coordination des questions concernant le déminage humanitaire, notamment à Raqa (nord), l'ex-fief du groupe jihadiste Etat islamique (EI), ajoute-t-il. «Nous espérons que la partie américaine pourra prendre des mesures nécessaires pour empêcher dans l'avenir toute violation des accords mutuels», souligne le ministère russe. En juillet, la Russie, qui intervient militairement en Syrie depuis septembre 2015 en soutien au régime de Bachar al-Assad, a déjà annoncé avoir proposé aux Etats-Unis de coopérer afin d'assurer le retour des réfugiés syriens, notamment ceux qui ont fui en Jordanie et au Liban, dans leur pays d'origine.
Cette annonce est alors intervenue quelques jours après le sommet à Helsinki, le 16 juillet, entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui ont assuré lors de leur conférence de presse commune, être parvenus à plusieurs points d'accord, notamment sur la Syrie, sans entrer dans les détails. Mais le président américain s'était vu confronter à une puissante vague de critiques et de mises à l'index, y compris par des ténors républicains, et il a du effectuer un rétropédalage jusqu'à reconnaître ce qu'il contestait depuis des mois, à savoir l'existence supposé d'une ingérence russe dans la campagne de la présidentielle américaine.


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