Algérie

Morts par contamination



Le décès d'un nourrisson de 14 mois habitant la localité de Sarouel (El Bouni) auquel est venu s'ajouter celui d'une jeune mère de famille évacuée en provenance de la wilaya voisine El Tarf ainsi que 74 autres personnes d'âges et sexes confondus, victimes d'une épidémie de rougeole à Annaba et Tarf, il y avait de quoi imposer au wali de Annaba le lancement d'une alerte générale. Il s'est avéré qu'il n'y avait pas que la rougeole.A la lecture des données présentées par les directeurs de wilaya de la santé, de l'hydraulique, de la distribution de l'eau et de l'environnement, il s'est avéré qu'au départ de l'ancien wali Mohamed Salamani, cette wilaya avait hérité d'une situation sanitaire véritablement aléatoire. Telle est la conclusion à laquelle sont arrivés ces cadres dirigeants ce dernier lundi 10 juin. Appuyés d'experts et de techniciens spécialistes en la matière, Ils se sont prononcés en présence des représentants des associations de la société civile de la wilaya réunis en conclave le même jour. Atteinte de plein fouet par une pollution multiforme, la wilaya a initié cette rencontre pour débattre de la protection de la santé publique, de la protection de l'environnement et de lutte contre la pollution. Présidée par le wali Tewfik Mezhoud, elle a réuni au siège de l'Assemblée Populaire de Wilaya, les membres de l'exécutif de cette dernière institution, les élus des 12 commune et les représentants de la société civile. Il s'agissait pour les participants de mettre tout en ?uvre pour rattraper le retard commis par l'ancien wali Med Salamani dans la gestion du dossier environnement, dans la promotion et la sauvegarde de l'environnement et de prévention des risques de catastrophes naturelles Tout a été passé en revue y compris les opérations de déguerpissement ou libération des espaces publics. Cette rencontre visait à amener les habitants des communes, cités et quartiers à s'intéresser à la promotion de la sauvegarde de l'environnement, la gestion des déchets sous toutes leurs formes. Pour aborder ce sujet, les organisateurs ont visionner une brève vidéo à travers laquelle ils ont révélé des images illustrant la dégradation de l'environnement par les actions humaines, et les atteintes aux ressources de l'écosystème. Violentes, les séquences de cette vidéo l'étaient avec des ordures ménagères jetées allègrement au bas des terrasses, des balcons, sur les plages et dans l'eau des oueds. Par ces images, les communicateurs ont mis en exergue les actes irresponsables de certains citoyens vis -à-vis de l'environnement. Par ricochet, ces actesi affectent la santé et la vie de l'homme. Une manière pour les intervenants de ramener le contexte du sujet au jour. L'intervention du wali à ce propos, a mis les uns et les autres sur la voie des dossiers à débattre pour se prononcer sur la légitimité de toute opération de nettoyage à lancer ou d'espaces publics à libérer. «La wilaya vous accorde tous les moyens humains, matériels et financiers nécessaires pour redorer le blason de votre commune transformée en véritable tumeur sur tout le territoire de la wilaya » a lancé le 2er responsable de la wilaya à l'adresse des élus de la commune de Sidi Amar. Il faut dire que cette intervention était rendue nécessaire. Elle était motivée par le laisser-aller total qui caractérise depuis des mois cette commune de 100.000 habitants. Elle est située à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. Les représentants des associations de la société civile ont apprécié la démarche du wali auquel, ils attribuent le succès des nombreuses opérations d'entretien ayant permis aux communes d'être aérées ou, en ce qui concerne d'autres, reprendre en main la propreté de l'environnement. « Il est nécessaire que cesse les opérations de squat des espaces publics.Des individus s'y installent comme dans leurs domaines privés, alors que les textes interdisent cela», a déclaré le wali. Ont suivi, des documentaires sur différentes situations environnementales à risques sur la santé des populations. Tous appellent à des interventions urgentes. Ce qui ne semble pas faire partie des priorités des élus du parlement dont deux seulement sur les huit étaient présents. Pourtant les cas à problèmes environnementaux présentés par les associations étaient nombreux. Ils mettent sérieusement en cause l'équilibre de l'écosystème dans les plus importantes concentrations d'habitants que sont Sidi-Amar, Annaba et El Bouni. Ces problèmes menacent aussi la santé des populations des communes et des localités environnantes. Selon des sources qui restent à confirmer, plusieurs unités de production industrielles et agricoles déversent jusqu'à ce jour, des eaux usées et les déchets issus de leur système de production dans les oueds périphériques.


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