Mortalité infanto-juvénile

Une étude sur la mortalité néonatale, effectuée en 2012 dans 13 structures hospitalières à travers le pays, a révélé que la prématurité était à l'origine des 2/3 des cas de décès des nouveau-nés.Selon la même étude présentée à l'occasion du 34e congrès de la Société algérienne de pédiatrie qui se tient jeudi à Alger, la mortalité néonatale dans les structures hospitalières a atteint un taux global de10%, les 2/3 de ces décès étant dus à la prématurité. L'étude présentée par la Société algérienne de pédiatrie a révélé également que 80% des décès surviennent durant la première semaine de vie. Les principales causes de décès sont la prématurité, la détresse respiratoire, l'asphyxie néonatale, les infections graves et les malformations congénitales. Les résultats de l'étude ont montré par ailleurs que les infections respiratoires basses ou pneumonies et les malformations sont une cause importante de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Pour diminuer les causes de décès les plus fréquentes, le Pr Grangaud a plaidé pour des actions à mener en priorité, notamment le renforcement du programme de périnatalogie et l'élargissement du programme de vaccination avec l'introduction de nouveaux vaccins, dont le vaccin anti-pneumococcique. «Plusieurs cas de décès infanto-juvéniles sont évitables grâce à ces vaccins», a-t-il signalé.Après avoir cité les différentes causes de décès, le Pr Grangaud a plaidé pour la mise en place d'un programme de prévention des malformations congénitales. Ce qui doit comporter, selon lui, la supplémentation en acide folique des femmes avant le début de la grossesse. Comme il est indispensable de procéder à la vaccination contre le pneumocoque et cibler les régions dans lesquelles la mortalité par déshydratation reste élevée. Ainsi, selon l'Office national des statistiques, le taux de mortalité infanto-juvénile qui était de 55,7 pour 1000 dans les années 90, a été réduit de 50% grâce aux différents programmes de santé, dont le programme élargi de vaccination, pour atteindre un taux de 26,1 pour 1000, (ONS). Par ailleurs, l'OMS s'est fixé comme objectif de réduire au niveau mondial le taux de mortalité infanto-juvénile (décès entre 0 et 5 ans) pour atteindre les objectifs du millénaire pour 2015.