Algérie

Mort lente


La pression, exercée par les forces de sécurité sur les fiefs de l’organisation terroriste et le tarissement de leurs sources de financement et d’approvi-sionnement en armes, ont affaibli considérablement le GSPC. L’attentat, qui a ciblé hier matin le commissariat de police de Tizi Ouzou, sonne le glas d’une organisation terroriste en pleine déconfiture. Les meutes de Droukdel ont du mal à faire semblant d’exister. Leurs capacités de nuisance ont été réduites, par les coups de boutoir des forces de sécurité, à leur plus simple expression.
Ces deux derniers mois, et dans le but évident de desserrer l’étau sur leurs retranchements, les rares exécutants du GSPC ont échoué dans leurs tentatives d’attentats. Celui d’hier se voulait tonitruant et symbolique, en ciblant un commissariat en plein centre-ville de Tizi Ouzou. Il s’est soldé par un cuisant échec.
La pression exercée par les forces de sécurité sur les fiefs de l’organisation terroriste et le tarissement de leurs sources de financement et d’approvisionnement en armes ont affaibli considérablement le GSPC. Coupé de la population et obligé de plaire à ses mentors d’Al-Qaïda, terrés au Pakistan et en Irak, Abdelmalek Droukdel a signé sa mort et celle de ses apôtres, d’autant plus que les nombreuses défections au sein de la nébuleuse terroriste ainsi que les fetwas émises par les dignitaires du salafisme ont ôté au GSPC toute justification politico-religieuse et l’ont réduit à une simple bande criminelle, sans foi ni loi.
L’histoire de l’humanité nous enseigne sur le sort des sanguinaires. On le voit avec Radovan Karadzic, rattrapé par le TPI, dix ans après avoir massacré des milliers de musulmans bosniaques. On le voit également avec Ariel Sharon, le boucher de Sabra et Chatila, dont la lente agonie est, à elle seule, le meilleur châtiment divin. Droukdel est en train de mourir, lentement mais sûrement. Comme tous les criminels de la planète, l’histoire ne retiendra que leurs méfaits.
Évidemment, et cela se comprend, les Algériens ont hâte de retrouver la pleine quiétude et ont tendance à ne pas trop donner de crédit à la thèse du “dernier quart d’heure”. Cette impatience, aussi justifiée soit-elle, ne saurait occulter les progrès réels enregistrés en matière de lutte antiterroriste. Toujours est-il que le risque zéro n’existe nulle part. Il suffit qu’un détraqué soit muni d’une arme pour commettre un carnage. On le voit tous les jours à travers le monde.
Oui, le terrorisme est aux abois. Oui le terrorisme vit ses derniers soubresauts en Algérie. Combien cela va durer ? Personne ne le sait. Ce qui est sûr, c’est que l’Algérie ne retournera jamais en arrière et que sa douloureuse expérience va énormément lui servir à l’avenir.
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