Mort de centaines de poissons dans l'oued Safsaf

Des centaines de poissons ont été retrouvés morts le long de l'oued Safsaf, dans son lit traversant les communes de Salah-Bouchaour et d'El-Harrouch (sud de Skikda), a-t-on appris auprès de la direction locale de la pêche et de l'aquaculture. Le directeur local du secteur, Hocine Bousbiâ, a précisé à l'APS qu'une commission constituée des deux directions de l'environnement et de la pêche, ainsi que l'observatoire national pour l'environnement et le développement durable et le bureau d'hygiène de la commune de Salah-Bouchaour s'est rendue sur le site au début de la semaine courante pour s'enquérir de la situation.La formation de cette commission a été décidée à la suite d'informations communiquées par des citoyens et des agriculteurs activant sur les berges de cours relatives à la mort de grandes quantités de poissons à la fin de la semaine, a souligné la même source. La cause principale de la mort de ces poissons est le manque d'oxygène, d'après les premiers relevés qui ont montré que "le taux d'oxygène mesuré a été de 20%", jugé insuffisant, outre le déversement intensif des eaux dans ce cours, a précisé le même responsable.
La même commission s'est rendue à la source d'eau du village Saïd-Bousbaâ, dans la commune d'El-Harouch, qui coule vers l'oued Safsaf, où des prélèvements ont été effectués suite à l'observation de la mort de poissons sur ce site, a indiqué, de son côté, le directeur de l'environnement, Amer Miloud. Selon le même cadre, des inspections ont été effectuées dans des entreprises activant à proximité de ce cours, notamment dans la daïra d'El-Harrouch, ayant révélé l'activité de deux pressoirs à olives non aménagés déversant directement leur rejet (appelé mardjane) dans le lit de l'oued Safsaf, qui s'est avéré par la suite le principal responsable du manque d'oxygène. "El-mardjane, qui est le liquide rouge issu de la trituration des olives, est une matière naturelle non toxique mais réduit le taux d'oxygène dans l'eau", a ajouté la même source. Le même responsable a ajouté qu'il sera procédé en vertu de la réglementation en vigueur à la proposition de fermeture des deux pressoirs à olives jusqu'à l'aménagement par leurs propriétaires de bassins de traitement de leurs rejets liquides. Pour vérifier s'il n'existe pas d'autres causes à la mort des poissons, d'autres prélèvements ont été réalisés et envoyés au laboratoire de l'observatoire national de l'environnement et du développement durable de Skikda, dont les résultats seront connus avant la fin de la semaine en cours, a ajouté le directeur de l'environnement.

APS