Algérie

Morsy et les islamistes algériens Implications géopolitiques



Morsy et les islamistes algériens                                    Implications géopolitiques
La fièvre commence à monter parmi les islamistes algériens pour qui jamais le pouvoir n'a semblé autant à portée de main qu'aujourd'hui. Et pour cause, le pharaon égyptien (dans le sens islamique du terme) donné indéboulonnable il n'y a pas si longtemps, a fini par tomber et ce, d'une manière brutale avant de laisser la place aux partisans de Hassan Al Banna que pourtant les pouvoirs successifs en Egypte ont eu à c'ur de réprimer depuis l'indépendance du pays. La prise du pouvoir par l'islamiste Mohamed Morsy, revêt aux yeux de la mouvance islamiste algérienne en particulier et maghrébine en général une signification encore plus profonde que la victoire d'Ennahda en Tunisie. Outre le fait qu'il s'agit du pouvoir suprême, l'Egypte avait incarné longtemps en Afrique et dans le tiers-monde un rôle de leader dans les mouvements de décolonisation. Les islamistes algériens doivent regarder et admirer peut-être tout en éprouvant un sentiment de regret, cette montée en puissance des
«Frères». La situation égyptienne devrait éclairer la leur d'il y a 20 ans. Mais ce Morsy dit respecter «les chrétiens et les musulmans» alors que chez nous, on affirmait qu'on allait apprendre au peuple comment s'habiller et s'alimenter. Quand on compare «la démocratie kofr (impie)» d'Ali Belhadj, et le «nous respectons la démocratie» de Morsy, on peut mesurer la différence. Le temps a-t-il fait son 'uvre ' Les islamistes égyptiens ont-ils tiré les enseignements de la tragédie algérienne ' Quoi qu'il en soit, le courant islamiste en Algérie se rend à l'évidence, il n'y a que lui qui n'a pas réussi à prendre le pouvoir en Afrique du Nord. Mais partout, sauf en Algérie, les islamistes semblent être portés par des révolutions menées par la jeunesse et les forces progressistes. S'ils ont la caution démocratique que les urnes leur confèrent, il leur manque cependant la caution révolutionnaire. Une caractéristique qui ne s'est jamais conjuguée avec les islamistes algériens. Mais quand on revient au paysage politique interne, celui-ci présente à première vue une bizarrerie inexplicable. C'est que malgré la faiblesse de leurs résultats électoraux, les islamistes de par ici semblent bénéficier de la part du pouvoir de plus de largesses que les forces progressistes. On ne sera pas étonné du reste de voir dans les prochains jours les islamistes gagner du galon, eux qui ont connu la défaite que l'on sait aux législatives du 10 mai dernier. Il faut s'attendre à ce que leur cote remonte comme en Bourse, du fait du triomphe justement des Frères musulman égyptiens. La formation du gouvernement, dites-vous ' Et si elle avait été différée exprès, histoire de voir l'issue de la présidentielle égyptienne '
La fièvre commence à monter parmi les islamistes algériens pour qui jamais le pouvoir n'a semblé autant à portée de main qu'aujourd'hui. Et pour cause, le pharaon égyptien (dans le sens islamique du terme) donné indéboulonnable il n'y a pas si longtemps, a fini par tomber et ce, d'une manière brutale avant de laisser la place aux partisans de Hassan Al Banna que pourtant les pouvoirs successifs en Egypte ont eu à c'ur de réprimer depuis l'indépendance du pays. La prise du pouvoir par l'islamiste Mohamed Morsy, revêt aux yeux de la mouvance islamiste algérienne en particulier et maghrébine en général une signification encore plus profonde que la victoire d'Ennahda en Tunisie. Outre le fait qu'il s'agit du pouvoir suprême, l'Egypte avait incarné longtemps en Afrique et dans le tiers-monde un rôle de leader dans les mouvements de décolonisation. Les islamistes algériens doivent regarder et admirer peut-être tout en éprouvant un sentiment de regret, cette montée en puissance des
«Frères». La situation égyptienne devrait éclairer la leur d'il y a 20 ans. Mais ce Morsy dit respecter «les chrétiens et les musulmans» alors que chez nous, on affirmait qu'on allait apprendre au peuple comment s'habiller et s'alimenter. Quand on compare «la démocratie kofr (impie)» d'Ali Belhadj, et le «nous respectons la démocratie» de Morsy, on peut mesurer la différence. Le temps a-t-il fait son 'uvre ' Les islamistes égyptiens ont-ils tiré les enseignements de la tragédie algérienne ' Quoi qu'il en soit, le courant islamiste en Algérie se rend à l'évidence, il n'y a que lui qui n'a pas réussi à prendre le pouvoir en Afrique du Nord. Mais partout, sauf en Algérie, les islamistes semblent être portés par des révolutions menées par la jeunesse et les forces progressistes. S'ils ont la caution démocratique que les urnes leur confèrent, il leur manque cependant la caution révolutionnaire. Une caractéristique qui ne s'est jamais conjuguée avec les islamistes algériens. Mais quand on revient au paysage politique interne, celui-ci présente à première vue une bizarrerie inexplicable. C'est que malgré la faiblesse de leurs résultats électoraux, les islamistes de par ici semblent bénéficier de la part du pouvoir de plus de largesses que les forces progressistes. On ne sera pas étonné du reste de voir dans les prochains jours les islamistes gagner du galon, eux qui ont connu la défaite que l'on sait aux législatives du 10 mai dernier. Il faut s'attendre à ce que leur cote remonte comme en Bourse, du fait du triomphe justement des Frères musulman égyptiens. La formation du gouvernement, dites-vous ' Et si elle avait été différée exprès, histoire de voir l'issue de la présidentielle égyptienne '


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