Un thriller sur la décennie noire
Le titre du film est tiré du salut que les gladiateurs devaient prononcer avant de livrer leur combat face à un adversaire, ou à un fauve, dont l’issue s’avèrera inéluctablement fatal pour certains d’entre eux.
Comme aux temps anciens, le Commissaire Llob, le personnage central du thriller réalisé par Okacha Touita et d’après le roman éponyme de Yasmina Khadra, descendra lui aussi dans l’arène pour livrer bataille à la bête immonde. L’adversaire qu’il aura à affronter sera autrement plus féroce car anonyme, proche, sournois et invisible. Le film «Morituri» nous plonge dans l’enfer de la période de folie meurtrière qu’a connue le pays durant la décennie noire. Il y aura donc beaucoup de sang dans ce film dans cette œuvre de fiction, mais pour mieux coller à la réalité et restituer (pour mieux la dénoncer) l’horreur qui était monnaie courante durant cette page sombre de l’histoire de l’Algérie. Le réalisateur Okacha Touita ponctuera son film de photos d’archives prises lors de tristement célèbres attentats qui ont fait des dizaines d’innocentes victimes. Le commissaire Llob, héros créé par Yasmina Khadra (brillamment interprété par Miloud Khetib), fonctionnaire intègre, idéaliste mais désenchanté et cynique, est chargé d’enquêter sur la disparition de la fille d’un ancien ponte du régime. Son investigation le mènera à affronter et pourchasser un groupe terroriste qui cible des intellectuels et à découvrir un scandale financier où sont impliquées des hautes personnalités. Aidé de son confère, le commissaire Dine (Ahmed Benaïssa), ils mettront le doigt dans l’engrenage et l’enquête menée tambour battant confirmera la collusion entre les forces du mal et la maffia politico financière. Devenu gênant, le Commissaire Llob, écrivain à ses heures perdues, sera contraint par sa hiérarchie à une retraite anticipée que les forces du mal ne le laisseront pas savourer. Tourné entièrement à Alger, «Morituri» est le cinquième long métrage de Okacha Touita. Le film d’une durée de 116 mn a été produit dans le cadre d’Â «Alger, capitale de la culture arabe». Une pléiade de comédiens de talent fait partie de la distribution, notamment Sid Ali Kouiret, Sid Ahmed Agoumi, Boualem Bennani, Rachid Farès. La musique du film est signée Rachid Taha.
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Posté Le : 02/08/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com