Moratinos Les relations algéro-espagnoles sont «excellentes»

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, M. Miguel Angel Moratinos, a réitéré «l?engagement stratégique» de son pays avec l?Algérie, avant de qualifier, dans une interview parue hier au journal économique Expansion, «d?excellentes» les relations algéro-espagnoles.« Les relations entre les deux pays sont excellentes et notre gouvernement maintient son engagement stratégique avec ce pays dans lequel s?inscrit également le soutien à nos entreprises présentes en Algérie et intéressées à investir dans ce marché», a souligné M. Moratinos.Le chef de la diplomatie espagnole, actualité oblige, s?est aussi exprimé sur le différend qui oppose Sonatrach et les sociétés espagnoles Repsol YPF et Gas Natural. A ce propos, M. Moratinos a réaffirmé que la décision de Sonatrach de résilier le contrat avec Repsol YPF et Gas Natural concernant le projet gazier de Gassi Touil relève «strictement du domaine commercial». Dans ce sens, il a assuré que le cas de Gassi Touil «n?a pas influé négativement» sur la participation d?entreprises espagnoles dans d?autres projets en Algérie, en rappelant les contrats remportés par ces dernières, il y a quelques semaines, dans les secteurs ferroviaires et des aéroports algériens.Sonatrach reprendra seule le projet gazier de Gassi Touil, qui vient d?être retiré aux compagnies espagnoles Repsol et Gas Natural. «Sonatrach n?a plus de partenaires et ne prendra aucun partenaire dans ce projet», avait déclaré récemment le ministre de l?Energie Chakib Khelil. Sonatrach avait pour rappel annoncé début septembre la résiliation du contrat conclu en 2004 avec Repsol et Gaz Natural pour l?exploitation du gisement de Gassi Touil. Ce projet prévoyant un investissement de 5,2 milliards d?euros, dont 450 millions avaient été dépensés, devait entrer en exploitation en 2009, mais les sociétés espagnoles avaient reporté ce délai à 2012. «Le projet devait être achevé en 2009, or il ne le sera pas. Ils (les partenaires espagnols) n?ont pas rempli leurs engagements et le projet ne verra pas le jour avant 2012", avait indiqué à la presse le ministre de l?Energie et des Mines M. Chakib Khelil. Sonatrach a introduit une procédure d?arbitrage international à l?encontre de ses anciens partenaires espagnols, en indiquant qu?elle leur réclamait des «réparations substantielles».M. Moratinos a indiqué dans ce même entretien accordé au journal économique Expansion, que l?Afrique représente pour l?Espagne une «région stratégique» avec laquelle elle a renforcé ses relations ces dernières années. Pour lui, l?Afrique n?est pas seulement le drame de l?immigration illégale, mais aussi, a-t-il dit,»une région d?opportunités d?affaires, avec une économie de plus de 5% de croissance».Au sujet de l?immigration illégale, le ministre espagnol a rappelé que l?Espagne a mis en oeuvre, «par le biais du dialogue et la concertation avec tous les pays impliqués, un modèle global de gestion destiné à tirer profit d?une immigration bien orientée et de ses synergies avec le développement, ainsi qu?à mettre fin au trafic indigne d?êtres humains». Selon lui, la signature d?accords-cadres avec les principaux pays émetteurs et de transit d?immigration en Afrique de l?Ouest «est en train de donner des résultats», citant à ce propos, la «baisse» cette année du nombre des «cayucos» arrivés sur les côtes des îles Canaries et le «renforcement» de la coopération pour le rapatriement des immigrés clandestins.